Exocets
Ces poissons, que l’on groupait jadis dans l’ordre des béloniformes, comprennent plus de 160 espèces, toutes épipélagiques et grégaires. Comme les autres cyprinodontiformes, ils possèdent une seule nageoire dorsale et des pelviennes très postérieures. La ligne latérale, sans doute parce qu’ils nagent juste sous la surface de l’eau, est très basse sur les flancs. Le corps est allongé et cylindrique, toujours un peu raide, ce qui ne les empêche pas de nager très vite grâce aux battements rapides de leur caudale. Chez la plupart, les mâchoires allongées en bec sont armées de petites dents pointues ; plus développé chez les orphies, ce bec leur sert à saisir par le travers les poissons dont ils font leurs proies. Si les exocets adultes ont un museau normal, la mâchoire inférieure est plus longue chez les jeunes. Au contraire, le museau court des jeunes de quelques espèces de balaous s’allonge en bec fin chez l’adulte.
Le vol des exocets
Les exocets purement marins se nourrissent de plancton. Leurs longues nageoires pectorales, souvent associées à des pelviennes de grande taille, leur permettent d’effectuer des vols planés. Ils cherchent ainsi à échapper à leurs prédateurs, les thons notamment, mais s’offrent alors à la convoitise des oiseaux marins, qui les capturent en vol. Les adeptes de la pêche au gros connaissent bien ces comportements et savent qu’une concentration inhabituelle d’oiseaux traduit la présence d’exocets, et donc celle de leurs prédateurs.
Les orphies et les balaous
Les orphies, présentes dans toutes les mers tempérées et chaudes, peuvent remonter les cours d’eau assez loin de leur embouchure. Leur taille maximale est de l’ordre du mètre, mais l’espèce de nos côtes mesure rarement plus de 60 centimètres. Elles font une chasse effrénée aux bancs de poissons, mais sont elles- mêmes pourchassées par les thons et les dauphins, devant lesquels elles s’enfuient en sautant hors de 1’ eau. Vivant en pleine mer dans les eaux chaudes, les orphies migrent au printemps vers le nord, notamment en mer du Nord, pour frayer. Les œufs pondus sont munis de longs filaments grâce auxquels ils se fixent aux plantes marines.
Les balaous, qui vivent en eaux marines ou saumâtres, sont plus petits que les orphies et se reconnaissent aisément aux cinq à sept pinnules qui suivent leurs nageoires dorsale et anale. Ils ne sont pas prédateurs comme les orphies mais se nourrissent d’algues flottantes, de petits crustacés et de poissons.