Le puma,ou couguar
Description
Le corps du puma est allongé ainsi que son cou ; sa tête est petite, ses oreilles sont courtes et arrondies ; sa queue est longue. La couleur de son pelage varie de gris bleu à brun rouge. Cette dernière teinte est plus fréquente dans les régions tropicales et les animaux du nord sont plutôt gris. Le puma est totalement dépourvu de taches. Lextrémité du museau et le dessous du corps sont blancs ou de couleur crème. Il existe parfois des formes mélaniques.
La taille varie avec l’origine géographique, les individus les plus grands se trouvant aux extrêmes sud et nord de Faire de répartition ; les animaux des régions montagneuses sont également plus gros que ceux des plaines. Le puma est le grand félin qui possède la plus importante différence de longueur entre les membres antérieurs et postérieurs, ce qui traduit une bonne adaptation au saut. Mensurations. Mâle: longueur tête plus corps :
105 à 195 cm ; femelle : 96 et I 51 cm ; queue : de 53 à 81 cm. Les mâles pèsent de (->7 à 103 kg, les femelles de Ki à 60 kg et les nouveaux- nés : 500 g.
Longévité. Le puma vit jusqu’à 18 ans en captivité
Locomotion
Le puma peut bondir sans clan jusqu’à 7 m de hauteur et sauter d’arbre en arbre.
Son adaptation au saut lui permet d’être à l’aise dans les lorrains les plus escarpés et accidentés.
Activité
Les pumas peuvent être actifs de jour comme de nuit et s’adaptent à la période d’activité de leurs proies.
Ceux qui vivent en montagne chassent de jour, alors que les pumas des plaines sont plutôt nocturnes. Les pumas sont ires discrets et difficiles à voir.
Alimentation
Les pumas se nourrissent essentiellement de cervidés, comme les wapitis, mais aussi, selon les régions, de suidés sauvages, d’opossums, de ratons laveurs, de castors, de porcs-épics, de pacas, d’agoutis, de chauves-souris et de lézards. Au sud de leur aire de répartition, les grosses proies consommées ne sont plus les cervidés mais les guanacos et les rhéas. Il peut leur arriver de tuer des proies plusieurs fois plus grosses qu’eux, comme les élans. La taille des prises est très variable selon ce qui est disponible, car le puma est très opportuniste.
Il repère sa victime au cours de ses déplacements ; alors il l’approche, restant caché, la charge et la tue d’une morsure à la nuque ; il ne la poursuit généralement pas. La carcasse est emportée à l’abri et peut être conservée, recouverte de végétation ou de neige.
Prédateurs
Le puma n’a pas vraiment de prédateurs en dehors de l’homme mais, comme il chasse de grosses proies, il peut être tué lors de ses attaques. Les pumas mâles mangent parfois des jeunes de leur propre espèce, qui peuvent également être victimes de différents prédateurs.
Comportement social
Le puma est un félin solitaire. Les femelles ont des domaines qui se recoupent et sont englobés dans celui d’un mâle. Plus le territoire d’un mâle recouvre de territoires de femelles, meilleures sont ses chances de reproduction. Ceux des mâles s’excluent mutuellement et le passage d’autres mâles ou de jeunes sur le domaine est toléré, sans que ceux-ci puissent s’y installer. Les pumas doivent parcourir de grandes étendues pour rechercher leur nourriture. Dans les régions montagneuses, ils sont obligés de descendre dans les canyons durant l’hiver.
Les pumas ne communiquent pas par des cris puissants (rugissements) ainsi que le font les autres grands félins, du fait de l’ossification totale de leur appareil hyoïde, comme chez les petits félins. Le marquage territorial se fait par des coups de griffes sur différents supports et par le dépôt de substances odorantes. Ces marques signalent la présence de l’occupant du secteur, mais il semble que les combats pour les territoires soient rares et que les jeunes ne s’installent que lorsqu’un se libère à la suite du départ ou de la mort du résident.
Reproduction
Chez le puma, la reproduction se fait en toute saison ; lors de la période de I H) rut, le mâle et la femelle chassent et dorment ensemble. La gestation dure environ 90 jours ; les portées comprennent en général de 1 à 4 jeunes, le plus souvent 3 et la femelle les élève seule. Les petits sont camouflés dans un nid de feuilles, dans une cavité rocheuse ou dans un fourré. Leur pelage est moucheté. Ils commencent à manger de la viande dès 6 semaines mais l’allaitement dure plus de 3 mois. À quelques mois, ils suivent la mère pour dévorer les carcasses qu’elle a tuées. Ils sont indépendants vers 2 ans, mais les frères et sœurs peuvent rester unis quelques mois.
Répartition
Les pumas vivent dans les forêts, les montagnes, les failles, les terrains accidentés, les marais, les prairies et les jusqu’à 4 500 m d’altitude. On les trouve dans l’ouest du Canada et des États-Unis (à l’ouest des Rocheuses), au sud de la Floride, en Amérique centrale et du Sud. Laire de répartition du puma est celle qui s’étend le plus en latitude, allant du Yukon au Canada jusqu’au détroit de Magellan. On le trouve dans les pays suivants : Argentine, Belize, Bolivie, Brésil, Canada, Chili, Colombie, Costa Rica, Équateur, États-Unis, Honduras, Guatemala, Guyane, Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, Salvador, Surinam,Venezuela.
Statut
Lespèce n’est pas en danger, mais la sous-espèce de Floride a considérablement réduit son aire de répartition. Le nombre de ses représentants est tombé à quelques dizaines d’individus qui vivent dans le sud de l’État, ce qui fait que cette sous-espèce est menacée d’extinction. Le puma de l’est (sous-espèce cougar) a disparu dès le début du XXe siècle en raison de la déforestation, de la réduction des proies et des persécutions. Depuis, des observations dans l’est des États-Unis ont été rapportées mais peu de preuves réelles de sa présence ont été données. Si ces observations sont fondées, il ne s’agit pas de plus d’une cinquantaine d’individus. Selon certains spécialistes, il s’agirait d’animaux relâchés par des particuliers qui les avaient pris comme animaux de compagnie et s’en sont débarrassés lorsqu’ils sont devenus adultes. Les pumas élevés en captivité s’adaptent en effet assez bien à la vie sauvage ; le redéveloppement des forêts et l’augmentation du nombre de proies potentielles dans l’est du pays permettent effectivement de penser que des pumas aient pu se réadapter dans- cette partie des États-Unis.
La situation en Amérique centrale et du Sud est meilleure qu’au nord et le puma a résisté là où le jaguar avait déjà disparu. Pourtant, la population locale a tendance à considérer le puma comme un animal nuisible et une menace pour le bétail. Le statut du puma en Amérique centrale et du Sud est très mal connu du fait de la difficulté d’accès des régions où il vit et de sa discrétion.
Historique
I es pumas évitent l’homme et peu d’attaques contre des humains ont été recensées, si bien que les premiers colons américains n’en firent pas un nuisible au même titre que le loup par exemple. Les gauchos l’appellent même « Amigo del christiano ». Mais les pumas peuvent parfois tuer de nombreuses têtes de bétail ; toutefois, ils ont peur des chiens et sont faciles à abattre. C’est pourquoi le piégeage, l’empoisonnement et la chasse dite sportive ont rapidement éliminé le puma de nombreuses régions, d’autant qu’il y subissait déjà la destruction de son habitat et la diminution de son gibier. Sa tête fut longtemps mise à prix ; au Nouveau- Brunswick, en 1959, une dépouille de puma valait 20 dollars. À partir du milieu des années 60, la chasse fut interdite dans certains États des États-Unis mais le puma avait déjà disparu de l’est du pays à l’exception de la Floride.
Le puma est très discret et, du fait de la persécution dont il a fait l’objet, s’est retranché dans des zones éloignées de toute activité humaine. De ce fait, il est difficilement observable et, encore récemment, les zoologistes connaissaient peu de choses sur sa biologie. Depuis les travaux de Hornecker en 1964, les études sur le puma se sont succédé mais beaucoup de choses restent à apprendre sur celui que Théodore Roosevelt appelait le « seigneur du meurtre fugitif.
Vidéo : Le puma,ou couguar
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