Verra-t-on des sous-marins supersoniques ?
Verra-t-on des sous-marins supersoniques ?
Dans l’eau, comme dans tout fluide, la vitesse est limitée par l’existence de forces de freinage qui constituent la traînée. Pour diminuer la traînée, qui croît fortement avec la vitesse, on peut jouer sur la forme du mobile mais le choix de structures bien profilées reste insuffisant car l’eau est près de mille fois plus dense que l’air. Sous les mers, l’obtention de vitesses élevées est le fruit d’une technique innovante, la supercavitation, développée par les Soviétiques pendant la guerre froide et consistant à créer une chemise de vapeur qui prévient le contact direct avec l’eau.
Lors de son passage, la tête de l’engin supercavitant écarte l’eau qui se vaporise suite à la diminution de pression. Des bulles se forment, qui se rejoignent pour n’en former qu’une seule si la vitesse est suffisante. Dans les torpilles soviétiques Shkval (requin en Russe), une partie des gaz de propulsion est réinjectée derrière la tête de l’appareil pour contribuer à la formation et à la stabilisation de la bulle.
Les Américains, qui affirment avoir déjà cassé le mur du son avec une balle supercavitante, planchent actuellement sur des modèles de sous-marins de 2 à 3 mètres de diamètre, capables de transporter du matériel et de petites unités. Leur vitesse, bien que nettement supérieure à celle des engins classiques, ne devrait toutefois pas excéder 200 km/h .
Vidéo : Verra-t-on des sous-marins supersoniques ?
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