Les types de précipitations: les types de pluies
De nombreux facteurs géographiques (par exemple l’altitude et la topographie, ainsi que l’éloignement à la côte, qui modifient les contrastes de température et de rugosité) influencent les circulations locales et affectent fortement les précipitations, qui restent cependant soumises aux conditions imposées par la circulation atmosphérique générale. On distingue trois grands types de précipitations provoquées par la détente adia- batique en fonction du principal processus initiateur : les précipitations convectives ; les précipitations orographiques; les précipitations frontales .
Les précipitations convectives
Elles résultent d’une ascendance rapide dans l’atmosphère de masses d’air réchauffées au contact du sol. Cette convection thermique peut s’amorcer dès que la température de l’air à proximité du sol est supérieure de 10% à celle des couches situées directement au-dessus. Les précipitations résultantes, associées à des cumulus et des cumulonimbus, sont surtout orageuses, de courte durée mais de forte intensité. Leur caractère très localisé engendre une grande variabilité spatiale. En climat tempéré, ces précipitations surviennent principalement pendant la période estivale et sont responsables des principaux dégâts locaux liés directement aux précipitations (coulées de boue, crues des torrents, inondations sectorielles, grêle). Les mécanismes, au sein des nuages convectifs tropicaux, sont plus brutaux et rapides que ceux des zones tempérées. Ce type de précipitations est caractéristique des latitudes intertropicales, notamment de la ZCIT, lieu de convergence des alizés des hémisphères Nord et Sud.
Les précipitations orographiques
Elles s’expliquent par la présence d’une barrière topographique, d’où leur caractère très localisé. Lorsqu’une masse d’air en mouvement bute sur un relief, il se produit une compression et une ascendance dans la zone au vent et une détente dans la zone sous le vent (effet de foëhn). L’ascendance orographique (du grec or os, montagne) force donc la condensation à cause du processus de refroidissement et explique, en conséquence, la naissance des nuages et des précipitations. On assiste alors à la naissance de nuages orographiques. L’angle de la pente, en influençant la vitesse d’ascendance des molécules de vapeur d’eau, détermine en partie l’intensité des précipitations. En général, ces dernières présentent des intensités et des fréquences assez régulières.
Les précipitations frontales (ou de type cyclonique)
Elles sont associées aux surfaces de contact entre les masses d’air de température, de gradient thermique vertical, d’humidité et de vitesse de déplacement différents : les fronts. C’est près de ces discontinuités météorologiques associées aux dépressions qu’on observe des précipitations .Les masses nuageuses et les zones de précipitations se situent généralement à l’avant desfronts chauds (discontinuité atmosphérique séparant deux masses d’air de températures différentes, l’air froid précédant l’air chaud) et à l’arrière des frontsfroids (zone de transition où une masse d’air froid prend la place d’une masse d’air plus chaude en la forçant à s’élever). Ces derniers créent des précipitations plus brèves, moins étendues et plus intenses. Les fronts chauds génèrent des séquences pluviométriques plus longues et couvrant des zones plus vastes,
mais avec une intensité moindre. Dans le cas d’un front chaud actif, les précipitations peuvent couvrir une zone de 300 kilomètres alors que la taille dépasse rarement 100 à 200 kilomètres lors d’un front froid. Les précipitations perdurent pendant le temps de passage moyen de la dépression, soit environ de quelques heures jusqu’à 1 ou 2 jours à l’échelle de la France.
Vidéo : Les types de précipitations
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