Apollons, machaon et papilionidés
Les zérynthiinés se distinguent des précédents par leur nervation plus réduite, ils ne regroupent qu’une dizaine d’espèces paléarctiques et orientales dont deux atteignent la France.
Les parnassiinés ont une nervation encore plus simplifiée. Leur chrysalide repose sur le sol sans y être fixée, le plus souvent dans un cocon lâche. Les Parnassius peuplent les hautes montagnes de l’hémisphère nord.
Les parnassiens, seigneurs des montagnes
Le genre holarctique Parnassius et quelques genres apparentés comprennent de remarquables espèces à ailes arrondies, blanches ou jaunes, qu’ornent de belles taches noires et rouges. La plupart sont confinées aux régions montagneuses, parfois très haut en altitude. Les trois espèces européennes peuvent dépasser les 2 500 mètres d’altitude. Dans le massif de l’Himalaya, il arrive que certains parnassiens s’élèvent au-dessus de 5 000 mètres d’altitude. C’est le cas de P. delphius lada- kensis et de P. d. workmani.
Dans nos régions, les ailes blanches partiellement transparentes de l’apollon (P. apollo) présentent de grosses taches noires et des ocelles rouges. Il ne vole que par temps ensoleillé et se fige sur place dès qu’un nuage obscurcit le soleil.
Durant l’accouplement, les Parnassius mâles sécrètent une poche cornée, le sphragis, qui adhère à l’extrémité du ventre de la femelle ; cet «organe» permet aux mâles de reconnaître les femelles déjà fécondées.
Splendides papilioninés
Machaon, flambé, alexanor, autant de merveilles qui peuplent – de moins en moins – nos régions. Ces papillons se distinguent au premier abord par la queue qui prolonge leurs ailes postérieures. Les papilioninés comprennent un grand nombre d’espèces polymorphes qui miment d’autres papillons, qu’ils appartiennent à des espèces apparentées ou à des familles différentes.
Les ornithoptères de la région indo-malaise comptent parmi les plus beaux papillons qui soient, particulièrement les mâles. Les femelles de certaines espèces atteignent 25 centimètres d’envergure. L’Or- nithoptera paradisea mâle présente des ailes antérieures élancées vert métallique largement envahies d’un noir chatoyant ; les ailes postérieures, nettement plus petites et effilées vers l’arrière, jaune d’or et vert, sont soulignées de noir. Cette merveille ne se trouve qu’en Nouvelle- Guinée.
Vidéo : Apollons, machaon et papilionidés
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