Conséquences des activités humaines sur le cycle de l'eau
Conséquences des activités humaines sur le cycle de l’eau
Qu’elles soient le résultat d’une action volontaire ou, plus insidieusement, un effet secondaire de cette même action, les conséquences des activités humaines sur les processus hydrologiques s’observent pour toutes les phases du cycle de l’eau, avec pourtant des ampleurs bien différentes. Elles peuvent concerner la qualité comme la quantité d’eau, même si l’aspect quantité, seul, est pris en compte dans cet ouvrage.
L’urbanisation, avec la création de surfaces quasi-imperméables, apporte localement les plus fortes modifications au fonctionnement hydrologique. La modélisation en est relativement facilitée et les méthodes d’études sont plus celles d’ingénieurs que de géographes. L’hydrologie urbaine n’est donc pas traitée ici.
Certaines activités humaines interviennent directement sur le cours d’eau ou ses abords immédiats et leurs conséquences sont limitées à ce même espace. D’autres interviennent sur un espace plus large, mais bien circonscrit, et c’est le cas pour des changements localisés dans les pratiques culturales. Enfin, d’autres encore sont susceptibles de concerner l’ensemble d’une région, comme, par exemple, la création de grands barrages et de réseaux d’irrigation associés, tel celui d’Assouan, ou encore le défrichement de la forêt amazonienne.
Les activités humaines peuvent modifier le volume des écoulements, ou encore leur rythme. Dans le premier cas, c’est la ressource globale qui est concernée ; cette étude formera le premier point de ce chapitre. Dans le second cas, c’est la répartition des débits au cours de l’année, avec la régularisation des écoulements ou au contraire l’exaspération des contrastes entre hautes et basses eaux, ou encore une aggravation des crues. La régularisation des écoulements est surtout la résultante d’intervention volontariste sur les hydrosystèmes, par le biais des barrages réservoirs ; leur étude constituera le deuxième point. Enfin, les changements d’usage des sols ou, plus largement, de gestion des milieux par les sociétés humaines, peuvent avoir des conséquences non prévues ou non souhaitables sur les crues et les étiages ; ce sera l’objet du troisième point.
Un même type d’activité humaine peut avoir des répercussions à différents niveaux du cycle hydrologique. Le boisement, par exemple, peut, dans certains cas, à la fois diminuer les débits et modifier la répartition annuelle des écoulements. L’irrigation diminue l’écoulement annuel mais augmente les pluies, donc les écoulements là où cette pluie tombera : la complexité des interrelations entre certaines activités humaines et les composantes du cycle hydrologique est telle que toute tentative d’exposé logique conduit à des redites et que le plan proposé ici n’échappera pas à cette critique.
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