L'anarchie du rayonnement beta
L’anarchie du rayonnement beta
Dès les premières études d’absorption du rayonnement β dans la matière, on s’aperçut qu’il était plus complexe que son cousin α. Cette observation devait se confirmer par la mesure des spectres d’électrons provenant de ce type de radioactivité. À l’opposé des pics observés pour les rayonnements α, les particules β présentaient des spectres continus, s’étendant d’une énergie presque nulle à une valeur maximale à l’approche de laquelle le nombre d’électrons émis devenait de plus en plus faible.
Sur les bases d’une analyse similaire à celle que nous venons de présenter pour l’émission a, de tels spectres semblaient en contradiction flagrante avec le principe de conservation de l’énergie. Vers 1930, cette question rendait les physiciens extrêmement perplexes, et le grand Niels Bohr lui-même avait fini par émettre l’hypothèse que ce principe universel pourrait être violé dans la radioactivité β. Cette résignation peut paraître surprenante, mais il faut se rappeler que les savants de l’époque avaient vu s’écrouler tant de notions ayant apparemment la solidité du roc ! L’atome n’était plus insécable, la masse d’un corps variait avec sa vitesse, elle pouvait se transformer en énergie, le temps et l’espace n’étaient plus absolus… Dans ces conditions, pourquoi s’accrocher au principe de conservation de l’énergie ?
Vidéo : L’anarchie du rayonnement beta
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