Chamois (rupicaprinés)
Le chamois (Rupicapra rupicapra, chèvre des rochers, en latin) a la silhouette d’une chèvre, en plus élégant, des pieds puissants et courts de sauteur, et une tête caractérisée par son masque facial et ses petites cornes recourbées à leur bout.
Le chamois des Alpes pèse de 20 à 50 kilos. Il est brun en été, noirâtre en hiver, et les plages blanchâtres de sa tête et de ses fesses, toujours bien visibles, lui servent de signe de reconnaissance. S’il est à l’aise dans les éboulis, il aime aussi marcher en terrain plat.
Un vétéran en montagne
Le chamois représente une forme très ancienne, qui s’est différenciée des bouquetins il y a 20 ou 30 millions d’années, quelque part dans des montagnes tropicales d’Asie. En France, il est apparu il y a seulement quelques centaines de milliers d’années, avec les premières glaciations.
Le chamois était répandu à l’état naturel dans les hautes montagnes, de l’Espagne au Caucase ; après avoir été très menacé par la chasse, il est maintenant mieux protégé des débordements cynégétiques et prospère dans de très nombreux massifs. Il a été introduit avec succès dans des montagnes où on ne le connaissait pas à l’état naturel : Massif central, Vosges, Allemagne moyenne, Nouvelle-Zélande, etc. Quoique très adaptable, il ne tolère ni l’aridité ni les forts enneigements, ce qui le confine à l’Europe tempérée et au nord de l’Asie Mineure.
Un terrain de prédilection-: la montagne à vaches
Bien qu’exclusivement montagnard, le chamois n’est pas l’ongulé qu’on rencontre le plus haut; en altitude, il est dépassé par le bouquetin. Quand il n’est pas menacé, le chamois se déploie de 500 à 2 500 mètres. L’été, il vit souvent au-delà de l’étage des arbres, aimant les versants nord et les alpages frais ; l’hiver, il descend en forêt, et fréquente volontiers les versants sud déneigés par la pente, le soleil ou bien le vent.
Les femelles adultes (chevrettes) vivent en petites hardes, conduites par une femelle expérimentée, qui, l’hiver, confluent en troupes plus importantes. En automne, au moment du rut, les mâles adultes se mêlent à la harde, puis se retirent, en hiver, pour reprendre leur vie solitaire ou en petites bandes.
Après un peu plus de cinq mois de gestation, les chevrettes mettent bas entre avril et août. Le chevreau est allaité six mois ; le petit mâle reste deux ou trois ans dans la harde, et la quitte quand il a atteint sa maturité sexuelle.
Les chamois sont des consommateurs sélectifs de plantes herbacées, de bourgeons, de mousses et de brindilles. Ils préfèrent des aliments assez tendres, car leurs molaires basses ne sont pas adaptées aux plantes coriaces.
Vidéo : Chamois (rupicaprinés)
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