Une horloge universelle : Un large spectre d'applications
Un large spectre d’applications
Si la datation par le radiocarbone a acquis sa renommée actuelle, c’est que son domaine d’applications est exceptionnellement vaste.
Libby l’avait expérimentée sur des fragments de bois de l’époque égyptienne, et tous les archéologues lui ont emboîté le pas. Il n’est pas d’épave de drakkar viking, de fragment de statue maya, ou de cercueil égyptien qui n’ait subi le fameux test. Il faut dire que la période de validité de la méthode correspond parfaitement à l’Antiquité et à l’époque préhistorique. Ainsi, les momies les plus célèbres ont pu être datées par
le 14C, ainsi que les ossements retrouvés dans les cavernes, qu’il s’agisse de restes humains ou de ceux des animaux ayant servi de nourriture. Les fragments de charbon de bois, ainsi que les pigments d’origine organique utilisés par nos ancêtres pour décorer leurs grottes ont été également soumis avec succès à cette analyse. C’est ainsi que l’on a déterminé que les fresques de Lascaux ont été peintes il y a 20 000 ans, et que la grotte Cosquer avait été décorée deux fois, à 14 000 années d’intervalle. Les mains claires sur fond sombre datent de 31 000 ans, alors que les autres motifs (chevaux, pingouins) ont été réalisés il y a seulement (!) 17 000 ans.
Pour explorer le passé plus récent, on peut aussi dater les poteries. En effet, bien qu’elles soient a priori d’origine minérale, celles-ci recèlent toujours des traces de carbone provenant des débris végétaux enfermés dans les argiles. Comme de tels débris se rencontrent dans toutes les roches sédimentaires, la datation par le carbone 14 présente également de nombreuses applications en géologie. Elle s’applique, bien entendu, à tous les fossiles, plantes ou animaux, ce qui a beaucoup enrichi le domaine de la paléontologie.
Enfin la datation au radiocarbone s’applique aux tissus fabriqués à partir de fibres végétales, ce qui peut apporter des informations majeures, et éventuellement aider à résoudre des énigmes historiques, voire religieuses. L’analyse du fameux suaire de Turin, qui porte l’empreinte d’un visage, longtemps supposé être celui du Christ, a ainsi révélé qu’il n’avait été tissé qu’au treizième siècle… après Jésus-Christ !
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