Cousins et tipulides
Les habitants des sous-bois humides
Les tipules, au vol mou et dansant, recherchent les lieux frais et humides : bois, prairies et marécages. Si les grandes espèces forment parfois des essaims, les plus petites constituent des nuées d’accouplements momentanées. Les adultes butinent le nectar des fleurs, mais beaucoup ne s’alimentent guère.
Comme chez tous les nématocères, les larves sont vermiformes, la tête étant partiellement rétractile. Les chrysalides, de forme allongée, présentent des cornes plus ou moins développées sur lesquelles sont placés les stigmates protho- raciques ; les segments abdominaux portent des rangées transversales d’épines permettant aux insectes de s’extraire du sol au moment de Péclosion. On reconnaît encore les tipules à leur suture thoracique en forme de V.
L’abdomen de la femelle se termine en pointe pour faciliter la ponte. Les œufs sont dispersés isolément dans les lieux humides ou pondus dans des souches pourries ou des arbres creux. Les femelles pondeuses volettent à proximité du sol, puis se laissent tomber avant d’enfoncer leur ovipositeur en terre.
Les larves se développent dans les substances végétales en décomposition, le terreau et le bois vermoulu ayant leur préférence. Certaines forent des galeries dans la terre pour s’y abriter.
On en connaît qui vivent dans les terrains sablonneux ou vaseux, quelques espèces tropicales prospérant même dans les réservoirs naturels formés par le feuillage des broméliacées épiphytes. Les larves de certaines espèces de tipules se développent en milieu aquatique. Quelques-unes vivent accrochées aux pierres et aux algues des ruisseaux ou des torrents.
Une importance économique réelle
Si, à l’inverse des moustiques, les tipules ne transmettent pas de germes pathogènes à l’état adulte, leurs larves peuvent toutefois occasionner des dommages aux cultures. Elles se développent dans1 des matières en décomposition, mais, dans les sols pauvres en substances organiques, elles se rabattent sur les parties souterraines des plantes. Les larves rongent ainsi les racines des céréales ou dévorent les grains tout près de germer. Lors des pullulations, les herbages peuvent jaunir et s’étioler, et il arrive même que les larves de tipules finissent par s’entre-dévorer. Contrairement aux larves, qui causent parfois des dégâts aux plantes fourragères et aux cultures maraîchères, les adultes, même lorsqu’ils pullulent, sont inoffensifs.
Vidéo : Cousins et tipulides
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Cousins et tipulides