Labres
Labres et poissons-perroquets, rangés dans le même sous-ordre des labroïdes, sont caractérisés par la soudure des os pharyngiens en une pièce unique couverte de dents en meule. Ils n’ont qu’une seule nageoire dorsale, dont les premiers rayons sont épineux.
Labres
La famille des labridés, deuxième de tous les poissons marins par le nombre d’espèces, est très diversifiée tant par la forme que par la couleur et la taille de ses quelque 500 espèces. On la rencontre dans les I eaux tempérées et chaudes sur (.les fonds très variés allant du .sable et des rochers aux herbiers, mais c’est autour des récifs coralliens que les labridés sont les plus nombreux et les plus colorés. On les reconnaît à leur bouche protractile bordée de lèvres épaisses (d’où le nom de la famille). Vingt espèces de vieilles, labres, crénilabres et girelles, vivent sur nos côtes. Sans rivaliser avec leurs cousines des tropiques, elles n’en sont pas moins parées de vives couleurs. On note chez la plupart un dimorphisme et surtout un dichroïsme sexuels très marqués, avec une livrée primaire assez terne chez les femelles et les jeunes mâles et une livrée secondaire brillante chez les mâles âgés. A la maturité sexuelle, le sexe est femelle, puis il s’inverse chez les individus plus âgés. La vieille, le plus grand labridé de nos côtes, peut atteindre 60 centimètres, taille modeste à côté du napoléon du Pacifique, qui mesure 2 mètres et pèse 80 kilos (son nom vient de la bosse frontale qu’il porte sur son énorme tête). Nombreux sont les labridés qui construisent des nids d’algues ou déposent leurs œufs dans des fissures de rochers et les défendent contre les intrus. Ce sont surtout des carnassiers qui chassent le jour en solitaires ou en petits groupes, se nourrissant de mollusques, crabes et oursins, qu’ils broient entre leurs dents pharyngiennes.
Poissons-perroquets
La famille des scaridés, qui groupe près de 80 espèces de poissons-perroquets, est plus homogène. Ils sont caractérisés par la soudure des dents en deux plaques par mâchoire ; l’ensemble forme un bec puissant (semblable à celui des oiseaux du même nom), avec lequel ils arrachent des fragments de plantes marines ou broutent algues encroûtantes, polypes et mollusques des récifs coralliens. Ils ingèrent ainsi une grande quantité de matériaux calcaires, qu’ils broient entre les meules de leurs dents pharyngiennes et rejettent sous la forme d’un nuage de sable fin, formant de petits monticules au milieu des massifs de coraux.
Suivant l’âge et le sexe, on connaît deux, parfois trois livrées différentes pour la même espèce. En règle générale, ce sont les vieux mâles qui affichent les couleurs les plus vives, disposées en motifs géométriques, arabesques, pointillés, un luxe de teintes éclatantes qui, hélas! disparaissent hors de l’eau. En petits groupes ou solitaires, les perroquets ne se réunissent que pour dormir et se reproduire. La majorité des espèces ne dépassent pas 50 centimètres, mais on cite le cas de vieux mâles de plus de 2 mètres.