Opah
Seule espèce de sa famille, l’opah, qui peut atteindre 2 mètres et peser plus de 250 kilos, vit dans les eaux tropicales et tempérées de tous les océans, ainsi qu’en Méditerranée, jusqu’à 400 mètres de profondeur.
Poisson-lune pour les Anglais, poisson- roi pour les Italiens et les Espagnols, c’est un animal magnifique ; le corps est haut et comprimé, la nageoire dorsale longue avec son lobe antérieur en forme de faux opposé aux pelviennes également falciformes, la caudale profondément fourchue ; les pectorales sont comme deux ailes insérées haut et horizontalement sur les flancs. A cette silhouette élégante s’ajoute une brillante livrée : tête vert doré, dos bleu acier, flancs argentés, ventre rosé avec des taches blanches, nageoires rouge écarlate. La bouche de l’opah est petite et sans dents. Il se nourrit de calmars, de seiches, de crustacés et de petits poissons.
Les poissons-rubans
Comme leur nom l’indique, les poissons- rubans ont un corps long, étroit et comprimé, parfaitement adapté à la vie pélagique. On n’en connaît que douze espèces. Tous ont une longue nageoire dorsale et de petites pectorales; ils nagent par ondulations du corps. Leur bouche est très petite, protractile, armée de quelques dents. Céphalopodes, crustacés et poissons composent l’essentiel de leur alimentation. Leurs œufs et leurs larves sont pélagiques. On les rencontre parfois, flottant morts en surface ou échoués sur les côtes après les tempêtes.
Les trachyptères
Les trachyptères, qui peuvent dépasser 2,50 m, vivent dans tous les océans jusqu’aux régions arctiques. Leur corps argenté, marqué de une à cinq taches rondes sur le dos, est recouvert de petits tubercules. Les os de la tête sont fins comme du papier, et les yeux très grands. La longue nageoire dorsale est rouge vif; ses premiers rayons, très allongés chez les jeunes, tendent à se réduire chez les adultes. Il n’y a pas de nageoire anale, et seul le lobe supérieur de la caudale est développé et dressé à angle droit. Sans qu’on puisse vraiment parler de métamorphoses, la forme du corps et des nageoires change considérablement au cours de la croissance.
Le roi des harengs
Le régalée, ou roi des harengs, le plus grand des poissons-rubans, dépasserait 7 mètres. Sa nageoire dorsale rouge vif débute sur la nuque par un panache de quelques rayons très allongés dont l’extrémité libre est foliacée; il ne porte pas de nageoire anale; la caudale est rudimentaire, voire absente ; les pelviennes sont formées d’un seul rayon très long, membraneux à son extrémité. La tête est bleuâtre, le corps argenté parsemé de taches brunes. Il vit dans toutes les mars, où on ne le capture qu’occasionnellement. Pourtant, sa chair est excellente.
L’encre du lophote
Le lophote se reconnaît à sa petite nageoire anale située près de la caudale. Sa longue dorsale rougeâtre, qui peut avoir près de 400 rayons, commence à l’extrémité d’une crête qui surmonte le crâne et se prolonge au-dessus et en avant du museau. La peau est recouverte d’écailles très minces et fragiles. Il vit jusqu’à 1 000 mètres de profondeur, dans l’Atlantique et en Méditerranée, où il se nourrit d’anchois et de calmars. Il échapperait à ses prédateurs en déchargeant l’encre d’une poche anale qui le déroberait à leur vue.