Perche
Qui ne connaît la perche, le percidé type, poisson commun des eaux vives ou stagnantes de nos rivières, de nos étangs et de nos lacs. Elle vit dans toute l’Europe, excepté la Grèce et le Portugal, et en Sibérie; on l’a introduite avec succès dans l’hémisphère sud. Sa livrée verdâtre marquée de taches verticales sur les flancs, ses nageoires orangées sauf les deux dorsales, de teinte grise, nous sont familières. Elle mesure communément de 20 à 30 centimètres, mais peut atteindre le double. Elle chasse férocement les alevins de poissons blancs, auxquels elle ajoute insectes et vers. Très féconde, la femelle pond de 100 000 à 200 000 œufs dans un long ruban qui se fixe aux herbes du fond.
Le sandre et les perches d’Amérique
Aussi vorace et aussi prolifique est le sandre, originaire d’Europe centrale, qui peuple nos eaux calmes ou localement agitées. Le corps plus élancé, la tête plus longue et plus pointue et les dents plus acérées que chez la perche, il atteint 1,20 m pour 15 kilos, d’où son intérêt pour les pêcheurs : sa chair est succulente.
Les poissons que l’on désigne sous le nom de perches d’Amérique appartiennent à la famille des centrarchidés. La perche-soleil et le black bass ont été introduits en Europe. On les reconnaît à leur dorsale unique, à leurs trois épines anales (une ou deux chez notre perche) et au petit prolongement membraneux souvent brillamment coloré à la pointe de l’opercule. Ils aiment particulièrement les eaux closes et chaudes des rivières riches en végétation, où ils se déplacent en petits groupes. A la fin du printemps, le mâle creuse une dépression dans le sable, y construit un nid de débris végé¬taux et y attire la femelle en lui faisant une cour très élaborée. C’est lui qui garde les œufs et les ventile, chassant la femelle et tout intrus alentour.
Les perches tropicales
C’est aux perches tropicales de la famille des cichlidés que revient la palme pour les soins que les parents portent à leurs jeunes. Le très grand nombre d’espèces – plus de 1 000 – explique leur grande variété de formes et de tailles. Quoi de commun entre les brillants hôtes des aquariums longs de quelques centimètres et les grands Tilapia de 80 centimètres, entre le Gobiocichla au corps allongé et le scalaire aussi haut qu’élégant? Pour les spécialistes, une seule narine de chaque côté et une ligne latérale en deux parties permettent de les reconnaître.
Ils vivent dans toutes les régions tropicales d’Amérique, sur les côtes de l’Inde, mais c’est en Afrique qu’ils sont innombrables et encore en pleine évolution, en particulier dans les grands lacs où l’on décrit sans cesse de nouvelles espèces endémiques qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Les grandes espèces de cichlidés sont pêchées abondamment et plusieurs sont élevées en pisciculture.