Vautours
Les vautours sont des rapaces caractérisés par leur régime alimentaire nécrophage, composé essentiellement de chairs mortes et de détritus divers. Bien que, en apparence, les vautours du Nouveau Monde ressemblent fort à ceux de l’Ancien Monde, ils s’en distinguent par plusieurs caractères anatomiques, et sont regroupés à ce titre dans une famille qui leur est propre : les cathartidés.
Les vautours de l’Ancien Monde (14 espèces) appartiennent à la vaste famille des accipitridés, qui comprend la majorité des rapaces diurnes. Ils se rencontrent dans les régions chaudes de l’Europe, ainsi qu’en Asie et en Afrique. Ce sont des oiseaux de très grande taille, dont l’envergure dépasse parfois 2,50 m.
Les spécialistes du dépeçage
Armés d’un bec très puissant aux mandibules acérées, les vautours peuvent découper la peau et dépecer la chair des cadavres. En revanche, leurs pattes, dépourvues de fonction de préhension, sont munies de doigts assez faibles et de griffes peu développées. Chez la plupart des espèces, la tête, petite et portée par un long cou souple recouvert d’un court duvet, se glisse aisément à l’intérieur des charognes. A la base du cou, une collerette de plumes semble servir à empêcher les débris alimentaires de souiller tout le plumage. Les vautours possèdent des sucs gastriques très puissants et sont capables de neutraliser les nombreuses toxines présentes dans leur nourriture.
Les vautours doivent survoler de grandes superficies pour détecter les charognes dont ils se nourrissent. Leurs larges ailes leur permettent de planer sans effort durant de longues heures. Toutefois, ce vol plané n’est possible qu’en présence d’ascendances thermiques. Par mauvais temps, les vautours volent bas ou restent au sol, incapables de prendre leur essor, surtout après un repas copieux. Leurs capacités de déplacement dépendent donc des conditions météorologiques, et celles-ci ont certainement limité leur répartition géographique aux régions chaudes du globe.
A la recherche des carcasses
Les vautours ont des habitudes alimentaires différentes selon que leur mode de reproduction est territorial ou colonial. Par exemple, le vautour moine, qui niche en couples isolés, ne se nourrit pas seulement de grandes carcasses, mais exploite également les dépouilles de petits animaux, et capture à l’occasion des proies vivantes. En revanche, le vautour fauve, en Europe, et les vautours de Rüppell et du Cap, en Afrique, sont des espèces très grégaires qui nichent en colonies pouvant rassembler jusqu’à 100 couples. Ces vautours dépendent exclusivement des carcasses de grands herbivores pour leur alimentation. En Europe, la survie du vautour fauve dépend de l’élevage de montagne, car il se nourrit essentiellement de chèvres ou de moutons morts à la suite d’un accident ou de maladie. En Afrique, les vautours de Rüppell et du Cap dépendent des troupeaux d’ongulés sauvages (zèbres, gnous, etc.).
La rapidité avec laquelle les vautours repèrent les cadavres, souvent isolés, a frappé les observateurs. Doté d’une excellente vue, le charognard observe en permanence le comportement de ses congénères qui, lorsqu’ils ont trouvé une carcasse, s’approchent du sol en décrivant des cercles. Leur comportement attire les vautours les plus proches, eux-mêmes imités par d’autres congénères plus éloignés.
Dans les pays chauds, les vautours jouent un rôle bénéfique pour la santé des populations animales et humaines : ils éliminent les charognes avant qu’elles ne soient en état de putréfaction.
Vidéo : Vautours
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