Ver luisant et lampyridés
Les lampyres et autres lucioles – environ 2 000 espèces, répandues à peu près partout dans le monde – affectionnent surtout les régions chaudes. Larves et adultes sont tous carnivores et s’attaquent le plus souvent aux escargots. La grande majorité des larves sont terrestres, mais quelques-unes vivent dans l’eau. Les lampyres ont un corps mou à l’état adulte, ce qui est peu fréquent chez les coléoptères.
Un dimorphisme sexuel spectaculaire
Les mâles de la plupart des lampyres ont des ailes, dont la disparition, chez les femelles, peut s’accompagner d’une atrophie des élytres, si bien qu’elles sont parfois difficiles à distinguer des larves : seuls la présence d’un orifice génital et certains détails des antennes ou des pattes permettent de les reconnaître. Des cas analogues, quoique moins accentués, on été relevés chez les mâles de certaines espèces, Pelania mauritanica notamment, dont les élytres sont réduits.
La luminescence
Les vers luisants, comme certains coléoptères élatéridés, ont la faculté d’émettre de la lumière -dans l’obscurité. On ignore souvent que cette aptitude se manifeste chez les lampyres à tous les stades du développement, de l’œuf à l’adulte. C’est toutefois chez ce dernier que la luminescence est la plus forte. L’appareil lumineux est situé à l’extrémité de l’abdomen. La lumière est produite par l’oxydation d’une substance particulière, la luciférine, par une enzyme, la luciférase. C’est une lumière -froide», uniquement émise dans le spectre visible, du vert au rouge, et dont la longueur d’onde est propre à chaque espèce. L’émission de lumière débute au crépuscule. Selon les espèces, les «vols» nuptiaux sont effectués par un seul sexe ou les deux. Les femelles aptères se contentent de grimper sur les plantes basses, pendant que le mâle vole autour d’elles. Au sein d’une espèce donnée, chaque sexe a un signal lumineux caractéristique en intensité, rythme et durée. Si le mâle réagit à tout signal lumineux ayant une structure proche de celui de la femelle de son espèce, la femelle, plus rigoureuse, sait distinguer les signaux des mâles de son espèce de ceux des prétendants d’autres espèces.
Les ténébrionidés, omniprésents mais peu connus
Comme les lampyres, les ténébrionidés – près de 20 000 espèces connues – ont une vie essentiellement nocturne et fréquentent les lieux sombres. Ces insectes, dont la taille s’échelonne de 2 à 80 millimètres, peuvent ressembler à des coléoptères des familles les plus diverses. Ils sont noirs, mis a part certaines formes colorées et celles des déserts, recouvertes d’un enduit blanc. La plupart des ténébrionidés ne volent pas, et tous, ou presque, sécrètent une substance abdominale à l’odeur fétide.
De nombreuses espèces peuplent les régions désertiques, où elles consomment des débris de végétaux. D’autres habitent des zones plus humides, où elles se développent dans la litière des forêts (champignons lignicoles, bois pourri), quelques-unes étant prédatrices.On rencontre même des ténébrionidés en terrains salés, dans les débris de la laisse marine et dans les dunes. Quelques espèces occasionnent des dégâts aux denrées entreposées, où il leur arrive de proliférer, notamment dans la farine et diverses céréales. Ces ténébrionidés, faciles à élever, sont devenus des animaux de laboratoire ; on les utilise aussi pour nourrir certains insectivores des zoos (reptiles, petits mammifères, etc.),
Vidéo : Ver luisant et lampyridés
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