Présentation des félins:mode de vie
Présentation des félins:mode de vie
Organisation sociale, comportement
Les félins mènent presque tous une vie solitaire ; pour beaucoup d’espèces de petits félins, l’organisation sociale est mal connue. La structure la plus complexe se trouve chez les lions, qui forment des groupes de 3 à 30 individus organisés autour de lionnes apparentées.
Le marquage du territoire se fait par l’urine,
les fèces et, comme chez les autres carnivores, par les sécrétions des glandes anales. Lémission d’urine est souvent accompagnée d’un grattage au sol. Les fèces ne sont pas enterrées chez les grands félins ; chez les petits, elles le sont à l’intérieur du territoire et non en dehors.
Les félins sont pourvus de glandes au niveau de la queue, du front, des lèvres et du menton ; ils en répandent le contenu en se frottant sur des supports ou sur des congénères, mais la communication olfactive est somme toute beaucoup plus réduite que dans d’autres groupes.
La communication vocale
La communication vocale est en revanche développée. Elle est souvent associée à d’autres modes de contact, visuels ou olfactifs. En général, l’émission des sons se fait par les oscillations des cordes vocales pendant l’expiration, leur fréquence se situant entre 50 et 10 000 Htz. La plus forte intensité a été mesurée lors du rugissement d’un lion mâle (114 décibels). Certains signaux acoustiques sont partagés par tous les félidés, d’autres sont propres à chaque espèce. Les miaulements d’appel sont communs à tous, bien que leur intensité varie, y compris d’ailleurs au sein d’une même espèce, selon les circonstances. Les cris émis en situation de conflit sont presque toujours accompagnés de signaux visuels, tels que postures ou expressions faciales. Dans ce cas, tous les félins crachent, chuintent et grondent. Dans des rapprochements amicaux, les sons émis sont courts, bas et bruyants ; ce sont soit des gargouillements (la majorité des espèces), soit des ébrouements (panthère nébuleuse,panthère des neiges, tigre, jaguar), soit des halètements (lion, panthère). Un autre son émis en situation de rapprochement est le ronronnement ; il est produit à la fois pendant l’expiration et l’inspiration et peut durer plusieurs minutes. Il est fréquemment utilisé de part et d’autre dans la relation mère-jeune et sert à rassurer les partenaires. Lorsqu’il ronronne, le félin peut produire d’autres sons.
Le lion, la panthère, le tigre, le jaguar et l’once sont les seuls à pouvoir rugir grâce à l’épaisseur de leurs cordes vocales et de la structure de leur appareil hyoïdien qui est partiellement cartilagineux. Il a été dit que les félins qui rugissent ne ronronnent pas et inversement, mais il semble que les chercheurs révisent actuellement leur opinion à ce sujet.
Le griffage
est un mode de communication visuel auquel s’associe un marquage odorant, laissé par les glandes sudoripares situées au niveau des pelotes digitales et plantaires.
Les mimiques et les postures constituent d’autres signaux visuels utilisés souvent en association avec l’émission de sons. Lors d’un
comportement agressif, les félins grondent, ont les oreilles dressées, avec la face dorsale tournée vers l’avant, les pupilles sont resserrées et la queue bat l’air. Au contraire, lors d’un comportement de soumission, les oreilles sont aplaties et les pupilles dilatées. Les félins ont des postures d’attaque et d’humilité bien nettes ; chez ces animaux capables de tuer des proies beaucoup plus grosses qu’eux, il est préférable d’afficher clairement des intentions d’agressivité plutôt que de prendre le risque d’un combat dont l’issue risquerait de leur être fatale. Lorsqu’un félin vient de renifler une marque odorante ou la région génito-anale d’un membre de son espèce, il reste figé dans une posture particulière, qualifiée de « grimace » (lèvres retroussées, bouche ouverte et regard fixe). A ce moment-là, les phéromones (molécules odorantes) sont conduites au contact de l’organe voméro-nasal, système olfactif permettant de décoder les messages qu’elles portent et non décriptés par la muqueuse olfactive nasale.
Une partie de la journée du félin est consacrée à dormir (jusqu’à 18 heures par jour). Le régime carnassier a l’avantage d’être riche, facile et rapide à digérer, ce qui permet aux carnivores de se nourrir peu souvent, alors que les herbivores s’alimentent pratiquement constamment. De plus, les prédateurs de grands carnassiers sont rares et l’attention de tout instant, indispensable à certains ongulés par exemple, ne leur est pas nécessaire. En contrepartie, les efforts violents produits au moment de la chasse doivent être compensés par de longs moments de repos.
Chez les lions, la chasse est pratiquée le plus souvent par les femelles. Elles encerclent l’animal convoité en groupe, ce qui augmente les chances de succès ; puis la proie est dévorée par l’ensemble de la troupe. Les lions se nourrissent également de carcasses, contrairement au guépard, qui chasse seul, à vue, en poursuivant sa victime, et ne consomme que les animaux qu’il vient de tuer. Les tigres chassent à l’affût et leur puissance leur permet d’attaquer de grosses proies. Elles sont le plus souvent saisies avec les pattes, les griffes jouant alors un rôle important dans le maintien de l’animal. La morsure fatale est infligée au niveau de la nuque ou du cou. Certains félins recherchent leur proie, la repèrent, se mettent à l’affût et la poursuivent ; d’autres se déplacent au hasard et se jettent sur tout ce qui se présente. Certaines espèces sont plus opportunistes que d’autres et moins difficiles dans le choix des proies. Elles seront alors moins sensibles à la possible raréfaction de tel ou tel gibier.
Reproduction
Chez les espèces solitaires, la période de reproduction est l’un des rares moments de contact entre les congénères. Le mâle approche la femelle et se renseigne, par le biais des phéromones, sur son état de réceptivité sexuelle. Chez les petites espèces, le mâle agrippe la nuque de la femelle pendant tout l’accouplement. Chez les espèces de grande taille, le mâle ne maintient la femelle qu’un court instant et la relâche pendant le reste de la copulation, peut-être pour éviter de la blesser. C’est l’acte copulatoire qui déclenche l’ovulation chez les espèces solitaires, par le biais d’une stimulation due aux épines cornées présentes sur le pénis. Après l’accouplement, le mâle et la femelle s’évitent. La durée de gestation est 66 jours chez les plus petits à 103 jours chez les plus grands, le tigre en l’occurrence. La femelle met bas de un à quatre jeunes, aveugles. Le plus souvent, elle élève seule ses petits, qui s’attribuent chacun un mamelon pour éviter les conflits. Les yeux s’ouvrent en général au bout de quelques jours à deux semaines environ.
L’apprentissage des relations sociales
et de la chasse se fait par le jeu ; lorsque les petits ont quelques mois, la femelle leur apporte des proies vivantes afin qu’ils apprennent à les capturer et à les tuer. Puis, ils accompagnent leur mère à la chasse pour perfectionner leur technique et la quittent lorsqu’ils sont âgés de 1 à 2 ans selon les espèces ; en général, ils ne deviennent adultes que plus tard. Les jeunes se regroupent parfois dans un premier temps, errant ensemble avant de se fixer sur un territoire ou, pour les lions, au sein d’un groupe. Grâce à ces regroupements, les jeunes peuvent se perfectionner à la chasse, atteindre une certaine maturité et acquérir une bonne force physique avant de passer véritablement à la vie adulte.
Vidéo : Présentation des félins:mode de vie
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