Le cerveau de l'homme âgé
De tous temps, le vieillissement a intéressé les philosophes, les savants et les médecins, mais jamais un effort comparable à l’actuel n’a été entrepris. Il s’agit d’un phénomène existentiel, physiologique, inéluctable, programmé. Il commence dès la naissance : exister c’est vieillir ; nous vieillissons toute notre vie. On n’en connaît pas la fin, tout au moins son heure, « mors certa hora incerta » a écrit Yankelevitch.
En ce XXe siècle, l’Homme a réussi à augmenter la durée moyenne de sa vie de 20 ans en 50 ans, phénomène unique dans l’histoire de l’humanité. Après avoir donné des années à sa vie, il s’efforce de donner de la vie à ses années. Les incapacités sensorielles et motrices se sont faites plus tardives. Le vieillissement cérébral conditionne de façon qualitative le vieillissement général. Pour bien vieillir, il faut conserver un cerveau jeune. Il arrive qu’il soit difficile de vieillir quand il est resté jeune.