Les remaniements chromosomiques : Modifications du nombre des chromosomes
Chromatine, les histones et modifications
Ces modifications peuvent se traduire par une multiplication du nombre de chromosomes : c’est la polyploïdie. On a alors des individus de type 3n (qui sont stériles), 4n, 6n… Ces changements sont fréquents chez les plantes chez lesquelles on connaît, pour de nombreux genres, des espèces tétraploïdes 4n et même hexa ou octoploïdes (cas du genre Veronica). La fréquence des espèces polyploïdes dans la flore est plus élevée sous les latitudes septentrionales (86% dans la flore du Groenland contre 38% en Algérie, Briggs & Walters 1997). De même, de nombreuses plantes cultivées sont des variétés polyploïdes d’espèces sauvages (blé cendre hexaploïde, aubergine et chou-fleur tétraploïdes). Chez les végétaux, la polyploïdisation peut même représenter un important mécanisme de spéciation .
Les modifications peuvent également donner un nombre de chromosomes du type 2n+x ou 2n-x. C’est l’aneuploïdie. Cette mutation résulte de la non disjonction de chromosomes homologues lors de la méiose. La conséquence est toujours catastrophique pour l’organisme. Le syndrome de Down chez l’homme est bien connu (trisomie 21). Sa fréquence est de 1/2 000 pour les enfants des femmes de 25 ans mais de 1/46 chez les enfants des femmes de 45 ans. D’autres touchent les chromosomes sexuels. C’est le cas des individus XXY (syndrome de Klinefelter) qui sont phénotypiquement hermaphrodites (pénis, testicules, mais stérilité, glandes mammaires) et affectés d’une arriération mentale. De nombreuses trisomies se produisent spontanément mais seules certaines sont viables, sans doute parce qu’elles n’altèrent pas suffisamment profondément le programme de développement de l’organisme.
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