Les réseaux de transport et les préoccupations environnementales
Les réseaux de transport et les préoccupations environnementales
La Russie est couverte par un réseau de milliers de kilomètres de pipelines, pour la plupart construits à l’époque soviétique. Les équipements obsolètes et les erreurs humaines provoquent chaque anneî un nombre grandissant de ruptures techniques et d’accidents. Dans les régions du Nord, les écosystèmes sont fragiles et co-existent difficilement avec les industries polluantes telles que l’extraction de pétrole. Les images de pétrole répandu le long des installations et de? pipelines, le pétrole ou le gaz torché et les traces d’engins sur le permafrost pour des décennies sont les tristes témoignages des activités des pétroliers. L’usure et la corrosion des pipelines provoquent des ruptures fréquentes, causant de lourds dommages environnementaux et parfois des accidents tragiques. En 1989, une explosion due à une fuite sur un pipeline de gaz liquéfié a causé une catastrophe ferroviaire entraînant la mort de plus de 500 personnes et blessé plus de 600 passagers 31.
En 1994, une fuite sur un oléoduc est à l’origine d’un désastre environnemental de grande ampleur dans la République de Komi (Nord-Ouest de la Russie). On estime le volume total de pétrole répandu entre 14 000 et 100 000 tonnes. La situation ne s’est pas vraiment améliorée depuis : des centaines de milliers de tonnes de pétrole seraient ainsi dispersées chaque année dans la nature en raison du nombre croissant d’accidents sur les pipelines vieillissants. Avec l’accroissement dynamique de la production de pétrole depuis 2000, le nombre d’accidents a lui aussi augmenté. Selon les statistiques officielles, 10 647 accidents sur les pipelines ont été enregistrés au cours des années 2000-2004 dans la seule région de Khanty-Mansisk (Nord- Ouest de la Sibérie), dispersant près de 27 000 tonnes de pétrole. Le nombre d’accidents répertorié aurait doublé depuis l’année 2000 32.
Une majeure partie des exportations de pétrole (environ 1,3 million de barils par jour en 2007) passe par le réseau « Droujba » (qui signifie « amitié » en russe). Ce pipeline, l’un des plus long au monde, a été construit dans les années 1960 pour approvisionner les pays « frères » du bloc Est. Aujourd’hui, il aurait grandement besoin d’être modernisé. Le pétrole est également transporté par bateau par la mer Noire et la Méditerranée, ces derniers empruntant l’étroit détroit du Bosphore. Le risque de marée noire est élevé et les conséquences pour cette zone fragile et densément peuplée seraient dramatiques. Transneft, l’opérateur national qui contrôle la majeure partie du réseau d’oléoducs en Russie, est impliquée dans plusieurs projets visant à construire de nouvelles routes d’exportation et à rénover les pipelines existants. La réalisation des projets Droujba-Adria et Burgas- Alexandropolis permettrait ainsi d’éviter le passage par le détroit du Bosphore. Notons aussi qu’une partie du pétrole transitant traditionnellement par Droujba est progressivement redirigée vers le réseau baltique construit en 2001. Dans le secteur gazier, plus de la moitié du réseau est âgée de plus de vingt ans. Il est donc nécessaire non seulement de rénover le réseau existant mais également de le développer. Gazprom a entrepris des investissements significatifs pour la modernisation et la construction de nouvelles artères de transport, si toutefois ceux-ci se concrétisent.
Vidéo:Les réseaux de transport et les préoccupations environnementales
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur: Les réseaux de transport et les préoccupations environnementales