Efficacité énergétique
Efficacité énergétique
Une amélioration de l’efficacité énergétique est considérée par tous les experts comme la première priorité stratégique pour lutter contre le changement climatique. Lors du Sommet du G8, à Hokkaido (Japon), en juin 2008, l’AIE a recommandé aux dirigeants du G8 d’adopter et d’appliquer d’urgence un ensemble de mesures visant à améliorer sensiblement l’efficacité énergétique (AIE, 2008b). L’ensemble des recommandations porte sur 25 types d’action dans sept domaines prioritaires : l’intersectoriel, les bâtiments, les appareils électroménagers, l’éclairage, les transports, l’industrie et l’électricité. Il est intéressant de souligner que les bâtiments comptent pour environ 40 % de l’énergie utilisée dans la plupart des pays (de l’AIE). Il existe un énorme potentiel d’économies d’énergie dans les bâtiments existants et dans les bâtiments neufs.
La mise en œuvre de ces recommandations réduirait, de façon rentable, les consommations d’énergie et les émissions de C02 qui y sont associées. L’AIE estime que si les mesures proposées étaient mises en oeuvre sans délai au niveau mondial, les émissions de C02 seraient réduites d’environ 8,2 Gt en 2030 par rapport au scénario de référence. Ceci représente 43 % des réductions nécessaires pour atteindre les objectifs du scénario de stabilisation ).
Les mesures concernant les bâtiments représentent, par elles-mêmes, plus d’un tiers du montant total de la réduction. Dans le secteur du bâtiment, les questions d’efficacité énergétique doivent être prises en compte tout au long du processus : aménagement urbain (et rural), conception des bâtiments, construction, organisation, gestion et entretien.
Les études montrent que, dans la plupart des pays, des obstacles de toute nature ainsi que les imperfections du marché entravent l’action sur l’efficacité énergétique. « Ces obstacles et ces imperfections incluent des coûts cachés, des coûts de transaction, tels que le temps qu’il faut consacrer à la préparation de la décision d’investir. On peut ajouter le manque d’informations sur les options disponibles, les contraintes financières, les incitations mal conçues et, d’une façon plus générale, les facteurs organisationnels et comportementaux qui affectent la rationalité dans la prise de décision » (Stern, 2006).
Une politique d’efficacité énergétique suppose, de la part des gouvernements, une implication très volontariste axée sur l’information, l’éducation, la régulation et le financement (Stern, 2006 ; AIE, 2008b). Le gouvernement doit être à la fois un leader et un promoteur. Le rôle des sociétés de services énergétiques, qui commencent à se développer, paraît essentiel.
L’impératif de la diversité (une fois de plus)
Il n’y a pas de système énergétique qui puisse prétendre à l’optimalité et il n’y a pas non plus de bilan énergétique optimal. Chaque pays doit trouver sa propre voie pour construire son système énergétique dans une perspective de développement durable et en utilisant les meilleures pratiques disponibles. L’évolution possible du rôle de l’automobile illustre les diversités du futur. Certains pays continueront à utiliser des moteurs à essence ou diesel, d’autres développeront l’éthanol ou les biocarburants de deuxième génération, d’autres opterons pour les options électriques, d’autres banniront l’usage de la voiture individuelle dans certains espaces. Les trajectoires possibles d’évolution sont nombreuses et diverses.
Vidéo: Efficacité énergétique
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