Ânes, hémiones , zèbres
Les ânes, plus petits que les chevaux, portent de longues oreilles, une queue courte, de petits sabots et, comme les, hémiones, des «châtaignes», marques noires cornées, sur la face interne des membres antérieurs (les chevaux en ont aux 4 membres).
L’âne sauvage était autrefois représenté par trois formes distinctes. L’âne de Nubie (Equus asinus africanus), plutôt petit, de couleur olivâtre, était répandu entre la vallée du Nil, la mer Rouge et les plateaux d’Éthiopie ; cet âne est éteint depuis une cinquantaine d’années. L’âne d’Afrique du Nord, disparu depuis l’époque romaine, est vraisemblablement à l’origine de l’âne domestique ; de plus grande taille que le précédent, il occupait les contreforts méridionaux des montagnes de l’Atlas. L’âne de Somalie (E. a. soma- licus), le plus grand, atteint 1,20 à 1,30 m au garrot; franchement gris ou brunâtre. il porte une crinière noire, une raie dorsale également noire, et ses membres sont rayés; il n’en reste plus actuellement que quelque 500 individus dans les étendues vallonnées et arides de Somalie.
Hémione et kiang
Comme les ânes, les hémiones ont une queue nue à la base; leurs oreilles, plus courtes que celles des ânes, sont en revanche plus longues que celles des chevaux.
Chaque hémione a d’abord été décrit comme une espèce distincte, mais ils ont tous été finalement regroupés en deux espèces seulement, l’hémione et le kiang, qui diffèrent par leur robe. Ils se nourrissent de plantes riches en sels et vivent en petites troupes d’une dizaine d’individus dans des régions semi-désertiques, où leur survie est particulièrement menacée.
L’hémione compte plusieurs races, qui occupent des régions différentes : l’hémippe de Syrie, la plus petite, est maintenant éteinte ; seuls subsistent l’onagre de Perse, le koulan de Transcaspie, le ghorkhur d’Afghanistan et d’Inde, le dziguetai de Mongolie et du désert de Gobi.
Le kiang (E. hemionus kiang), qui habite les contreforts de l’Himalaya jusqu’à plus de 4 000 mètres, atteint 2,50 m au garrot; animal social, il ne semble pas avoir été domestiqué, ni même apprivoisé. Le ghorkhur peuple l’Afghanistan et le nord-ouest de l’Inde, où sa régression, récente, semble devoir être imputée à son utilisation excessive comme animal de bât et aux maladies transmises par les ânes domestiques. Les dziguetais fréquentent les vallées de Mongolie ; on ignore s’ils ont réussi à s’y maintenir. Les derniers représentants de l’hémippe de Syrie (E. h. hemippus) ont été abattus par des chasseurs dans les années soixante. L’onagre de Perse (E. h. ona- ger) et le koulan de Turkménie (E. h. he- mionus), décimés en Iran, sont bien protégés au Turkménistan, dans la réserve de Badghyz, où sont rassemblés environ 700 individus.
Des zèbres disparus
Les zèbres, caractérisés par les rayures de leur robe, ne se rencontrent qu’en Afrique. Formant des groupes de mâles ou des familles hiérarchisées comptant une quinzaine d’individus, ils se rassemblent parfois en troupeaux de plusieurs milliers de bêtes. Le quagga et le zèbre de Burchell, tous deux d’Afrique du Sud, au pelage sobrement rayé, furent exter¬minés en 1883 pour le premier, et en 1910 pour le second. Dans le même groupe, le zèbre de Chapman (Angola), le zèbre de Sélous (Zambie) et le zèbre de Bôhm (Afrique orientale) sont encore abondants. Ils ont tous trois des raies larges bien marquées sur la croupe.
Le zèbre de Grévy, réparti du Kenya à la Somalie, diffère des précédents par sa grande taille (1,40 m au garrot), ses grandes oreilles d’âne et les rayures noires, étroites et serrées, qui couvrent tout son corps; il brait comme un âne. Le zèbre des montagnes, plus petit, avec des raies moins serrées et étroites et des oreilles grandes et pointues, hennit comme un cheval.
Les hybrides de zèbres et de chevaux ou d’ânes sont appelés zébroïdes. Ils ont généralement des raies étroites, quelle que soit l’espèce de zèbre; ces animaux timides sont difficiles à utiliser.
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