Archéoptéryx
Les fossiles d’archéoptéryx sont aujourd’hui regroupés dans une espèce unique : Arcbaeopteryx lithographica. Archaeopteryx signifie «plume ancienne», et lithographica se réfère à la roche calcaire d’où ces fossiles ont été extraits.
Entre reptile et oiseau
L’archéoptéryx vivait durant le jurassique. Les caractères de son squelette et la présence d’empreintes de plumes aux ailes et à la queue en font un animal intermédiaire entre les dinosaures arboricoles dont il serait issu et les oiseaux modernes qui lui ont succédé. Parmi les caractères reptiliens les plus remarquables, on note la présence de dents à la mâchoire supérieure, une longue queue composée de vertèbres libres et trois doigts munis de griffes à l’extrémité du membre antérieur. Cependant, l’existence d’une «fourchette», petit os qui résulte de la fusion des clavicules, et celle de plumes le rattachent à la classe des oiseaux. Plusieurs adaptations morphologiques au vol, complètement réalisées chez ces derniers, sont à peine ébauchées chez cet ancêtre fossile. C’est ainsi que le sternum est encore dépourvu de bréchet, crête osseuse médiane où s’insèrent des muscles pectoraux bien développés qui permettent le vol. L’archéoptéryx est aussi dépourvu de pygostyle, structure caractéristique des oiseaux actuels résultant de la fusion des vertèbres caudales. Ces considérations permettent de penser que l’archéoptéryx ne disposait pas de grandes capacités de vol. Cependant, la structure asymétrique et aérodynamique de ses rémiges (plumes de l’aile) indique clairement qu’il avait commencé la conquête du ciel.
La conquête de l’air
L’évolution du vol chez les oiseaux a donné lieu à plusieurs théories. La première propose que les précurseurs des oiseaux menaient une vie terrestre, courant et sautant pour capturer leurs proies. Le mouvement des membres antérieurs et le développement de plumes auraient permis d’allonger les sauts et d’assurer la stabilité des atterrissages. Dans cette hypothèse, les oiseaux auraient battu des ailes et pratiqué le vol ramé pour prendre leur essor. L’autre scénario envisage le cas d’un animal grimpeur qui se serait déplacé par sauts d’arbre en arbre. Dans cette hypothèse, les oiseaux auraient plané, puis amélioré l’efficacité de leurs ailes et pratiqué enfin le vol ramé. Ce dernier scénario est le plus probable, car il correspond mieux aux caractéristiques de l’archéoptéryx. Ses griffes fortement courbées et pointues ressemblent en tout point à celles des animaux grimpeurs, tels les pics ou les écureuils volants.
Vidéo : Archéoptéryx
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Archéoptéryx https://www.youtube.com/embed/1wYbHTJNUeA