Cigognes et ciconiidés
Avec leur long cou et leurs longues pattes, les cigognes ont une allure générale proche de celle des hérons. Elles s’en éloignent pourtant par de nombreux caractères, dont le plus visible dans la nature est la position du cou en vol : allongé chez les cigognes (sauf les marabouts), replié chez les hérons. La plupart des ciconiidés se rencontrent dans les régions tropicales d’Afrique, d’Asie, d’Amérique du Sud. La cigogne blanche et la cigogne noire migrent depuis l’Europe pour l’Afrique par le détroit de Gibraltar ou le Bosphore.
Outre les cigognes proprement dites, la famille des ciconiidés comprend deux jabirus, quatre tantales, deux becs-ouverts et trois marabouts. Le plumage est souvent noir et blanc, le bec long et lourd. Les différentes espèces se distinguent par les caractéristiques des zones déplumées du corps : bec, tête et pattes. Les marabouts, au bec imposant, ont une physionomie particulière, avec leur tête et leur cou dépourvus de plumes, et leur gorge sous laquelle pend une poche. Les ciconiidés sont des oiseaux de grande taille, dont la longueur varie de 75 centimètres à 1,50 m, et le poids de 2 à 9 kilos.
Des chasseurs au bec puissant
Pour chasser, les cigognes marchent, le cou tendu, tout en scrutant le sol avec attention. Lorsqu’une proie est repérée, elle est saisie rapidement avec le bec. En Europe, la cigogne blanche attrape de petits vertébrés (batraciens, reptiles, poissons), des insectes et des vers de terre. Sur les lieux d’hivernage africains, elle se nourrit principalement de criquets.
La cigogne noire a un régime alimentaire plus piscivore. La cigogne d’Abdim chasse en grandes troupes, en particulier près des feux de savane. Les marabouts sont en grande partie nécrophages et n’hésitent pas à fréquenter les décharges. Ils se rassemblent autour des carcasses avec les hyènes et les vautours, auxquels ils parviennent à voler quelques morceaux de viande grâce à leur puissant bec.
Les becs-ouverts se nourrissent de mollusques, dont ils savent très bien ouvrir la coquille. Les jabirus et le tantale d’Amérique capturent leurs proies au toucher, en plongeant périodiquement leur bec ouvert sous l’eau.
Fidèles à leur nid
Le degré de sociabilité des ciconiidés varie beaucoup selon les espèces. Les marabouts et .le tantale d’Amérique forment d’imposantes colonies réunissant plusieurs milliers de couples. A l’inverse, le jabiru asiatique niche en couples isolés. L’emplacement du nid, choisi par le mâle, est vigoureusement défendu contre tout congénère. Il s’agit en général d’un arbre, d’un piton rocheux, parfois, dans le cas de la cigogne blanche, d’un édifice (maison, église, tour). Peut-être plus qu’à leur partenaire, les cigognes sont fidèles à leur site, qu’elles retrouvent chaque année. Les ciconiidés pondent de trois à six œufs, qu’ils couvent durant trente à cinquante jours. Les jeunes restent au nid entre sept et dix-huit semaines selon les espèces.
Vidéo : Cigognes et ciconiidés
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