Cynips et cynipoïdes
Les cynipoïdes se caractérisent par leur petite taille et leur couleur terne (noirâtre à jaunâtre). Leurs ailes, peu nervurées, sont dépourvues de ptérostigma partie épaissie et souvent colorée près du bord costal de l’aile). L’abdomen est comprimé latéralement, le deuxième segment étant généralement beaucoup plus long. Si la plupart des familles de cynipoïdes regroupent des insectes parasites de larves, celle des cynipidés est spécialisée dans la production de galles dans le tissu des végétaux.
La franche galle
La femelle des cynips possède une tarière bien développée. qu’elle rentre à l’intérieur du corps au repos, et qui lui permet de pondre ses œufs dans les tissus végétaux. Dès l’éclosion, les tissus de la plante commencent à se développer sous l’influence de la larve pour fournir à celle-ci des réserves de nourriture : l’excroissance qui en résulte, la galle, se détachera de la plante avant l’hiver.Chaque espèce a une galle, ou cécidie, particulière, et il est plus facile de reconnaître la galle que l’insecte lui-mê- me. les espèces étant souvent presque indiscernables.
Les larves consomment la couche tendre des tissus végétaux, dite couche alimentaire. On connaît des cas où la larve s’agite tellement à l’intérieur de sa galle que celle-ci bouge ou même saute. Certains cynips vivent en commensaux dans les galles d’autres espèces et peuvent en modifier la forme quand ils pondent dans des galles déjà occupées. D’autres cynips occupent des galles abandonnées, d’autres encore tuent le propriétaire pour prendre sa place.
Les «pommes de chêne»
La plupart des cynips ont des cycles complexes, avec alternance de générations sexuées et parthénogénétiques. Les deux générations sont très différentes et donnent des galles bien distinctes. Les femelles parthénogénétiques sont parfois capables de se reproduire indéfiniment sans mâles (parthénogenèse thélytoque). Parfois, les deux générations ont un aspect tellement distinct qu’on les a initialement décrites comme deux espèces séparées.
Biorhiza aptera se développe sur le chêne en deux générations annuelles. A la fin de l’hiver, même s’il gèle, une forme parthénogénétique sort des galles ligneuses, très dures, qui se trouvent sous terre dans les radicelles du chêne. Les femelles, aptères, remontent le long des troncs et vont pondre, sur les très jeunes bourgeons, des œufs non fécondés. Les larves développent de grosses galles : les pommes de chêne. En mai et juin, des “guêpes» ailées des deux sexes en sortent (forme pallida), et les femelles vont pondre, sous terre, dans l’écorce des racines de chêne, bouclant ainsi le cycle complet de deux ans.
Les chrysides, ou guêpes dorées
Les béthyloïdes possèdent un aiguillon et des antennes courtes. Parmi eux, les chrysides, ou guêpes dorées, également nommées guêpes-coucous, pondent dans le nid des abeilles ou des guêpes. Les chrysides adultes, aux superbes couleurs métalliques, ont une peau très épaisse qui les protège des piqûres des espèces qu’elles pillent; beaucoup se roulent en boule pour mieux se défendre. Les larves dévorent les réserves animales de leur hôte et parfois l’hôte lui-même.
Vidéo : Cynips et cynipoïdes
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Cynips et cynipoïdes