Histoire du pétrole : Le pétrole , enjeu majeur de la Seconde Guerre mondiale
Le pétrole , enjeu majeur de la Seconde Guerre mondiale
L’importance qu’a pris le pétrole dans les sociétés est particulièrement visible au cours de la Seconde Guerre mondiale qui voit se dérouler de grandes batailles pour la détention des puits de pétrole, un produit devenu éminemment stratégique compte tenu de l’emploi massif des bâtiments navals, des blindés et de l’aviation pendant le conflit. Ainsi, les batailles de Stalingrad (septembre 1942 à février 1943), puis de Kourk (de juil¬let à août 1943), dans le sud de la Russie, ont opposé les armées allemandes et soviétiques sur la route du Caucase et de ses riches gisements d’hydrocarbures ; la bataille d’EI-Alamein, en Egypte, remportée par les Britanniques en novembre 1942, avait pour objectif de stopper l’avancée allemande en direction du pétrole du Moyen-Orient.
De même, l’attaque japonaise sur la base navale américaine de Pearl Harbor, le 7 décembre 1941, était la conséquence logique de la politique adoptée par les Etats- Unis quelques mois auparavant (et suivie par la Grande-Bretagne) pour contrer les ambitions expansionnistes du lapon : en juillet 1941, Washington avait décrété un embargo contre le lapon, pénalisant ce dernier en matière d’approvisionnement pétrolier ainsi que de divers minerais, des produits indispensables à la poursuite des conquêtes japonai-ses en Asie du Sud-Est.
Cours de cette année 1941, le pétrole coûtera son trône au shah d’Iran Reza Pahlavi , car ce dernier, ayant officiellement opté pour la neutralité au cours du conflit, avait refusé accès de son territoire aux Britanniques et aux Soviétiques. Ceux-ci, qui ont besoin de 3ire transiter du matériel de guerre et entendent protéger les champs pétroliers iraniens :es ambitions allemandes (l’Allemagne a lancé sa campagne contre l’URSS deux mois sJus tôt, le 22 juin 1941), choisiront alors d’envahir le pays au mois d’août et de contraindre le souverain à abdiquer en faveur de son fils.
C’ est après la Seconde Guerre mondiale que la place du pétrole augmente singulière- -ient dans le domaine énergétique ; en 1960, le pétrole supplante le charbon.
La remise en cause de la toute-puissance des majors . Après la Seconde Guerre mondiale, la toute-puissance des grandes compagnies pétro- ères va être progressivement remise en question, par les pays consommateurs et les oays producteurs.
D’ une part, les majors ne sont plus les seules à accaparer le marché pétrolier. De nouvel- es compagnies indépendantes voient le jour ou s’affirment davantage, en particulier dans les pays consommateurs. Plusieurs d’entre elles sont américaines telles que la Continental Oil (Conoco), présente notamment en Iran, la Standard Oil of Indiana
(Amoco), présente également en Iran ainsi qu’en Egypte ou (‘Atlantic Richfield (Arco en Libye…
D’autres sociétés européennes, prennent pied sur le marché, telles que la société belge Fina, l’Ente Nazionale Idrocarburi (ENI, la « société nationale des hydrocarbures ») er Italie ou encore l’Etablissement de recherche et d’activités pétrolières (ERAP) en France. Pour pouvoir rivaliser avec les majors, ces compagnies proposent de nouvelles formes de partenariat aux pays producteurs. Ainsi, l’ENI fonde en 1957 un contrat d’associatior avec la nouvelle compagnie iranienne, la National Iranian Oil Company (NIOC), fondan: une société, la SIRIP, qui abandonne à l’Iran 75 % des bénéfices tirés de l’exploitatior des gisements, l’ENI ne conservant donc que 25 %. L’ERAP, quant à elle, propose dans les années 1960 des « contrats d’entreprise » à l’Iran et à l’Irak, contrats dans lesquels l’ERAP intervient comme entrepreneur (c’est-à-dire comme prestataire de services techniques, financiers et commerciaux) de la société nationale du pays producteur, celle-ci conservant le contrôle des opérations d’exploitation et de développement. Ces sociétés vont provoquer la colère des majors, qui voient remise en cause leur pratique des concessions « traditionnelles », où la propriété de la production est détenue par la société pétrolière.
Mais les plus grosses difficultés rencontrées par les majors viennent du comportement des pays producteurs eux-mêmes, qui entendent prendre une part croissante dans le contrôle des gisements de pétrole se trouvant sur leurs territoires, et ainsi profiter d’une meilleure redistribution des dividendes. C’est d’Amérique latine, où avaient eu lieu les premières nationalisations, que vient le changement ; en 1948, le Venezuela, exigeant 50 % des bénéfices réalisés, parvient a imposer le principe du « fifty-fifty » aux compagnies pétrolières.
Les pays du Moyen-Orient entendent à leur tour bénéficier de ce principe. Ce sera le cas dans les années 1950 en Arabie Saoudite, puis en Irak et au Koweït ; en revanche, l’Irar rencontre rapidement des difficultés. En effet, l’Anglo-lranian Oil Company, qui ne reverse que 16 % des bénéfices au pays, refuse tout compromis.
Alors qu’un fort courant nationaliste s’affirme en Iran, l’échec des pourparlers provoque une grave crise politique : le gouvernement, dirigé par le réformiste Mohammad Mossadegd , nationalise en 1951 le pétrole iranien et confisque les intérêts britanniques ; le shah, qui choisit de ne pas soutenir Mossadegh, manque de perdre son trône. Mais l’hostilité du gouvernement britannique et des autres compagnies pétrolières, ainsi que les manœuvres souterraines de la CIA, les services secrets américains, conduisent aL renversement de Mossadegh, par le coup d’Etat du général Fazlollah Zahedi, le 19 aoîr. 1953.
Treize mois plus tard, un nouvel accord pétrolier était conclu par un consortium international, le 19 septembre 1954, ce dernier devant se charger de la commercialisatior
extérieure de la production d’une nouvelle société pétrolière iranienne, la National ranian Oil Company (NIOC). Les parts de ce consortium étaient réparties entre : 40 % Dour la British Petroleum (la BP, nouveau nom pris par l’Anglo-lranian Oil Company), 40% acur des compagnies américaines, le reste étant partagé entre Shell, la Compagnie francise des pétroles (CFP), ainsi que plusieurs compagnies indépendantes.
De temps après l’épisode iranien, une autre crise indirectement liée au pétrole survient en Egypte, également provoquée par une volonté d’affirmation nationaliste. Le 26 juillet 1956, le colonel Gamal Abdel Nasser, à la tête du pays depuis 1954, annonce a nationalisation de la compagnie du canal de Suez. Les principaux actionnaires, la ^nce et la Grande-Bretagne, soutenus par les Israéliens, décident d’inten/enir militaire ent. Ils devront néanmoins se retirer en raison de l’hostilité des deux Grands, les Etats- Jnis et l’URSS, mais cette opération militaire aura pour conséquence de fermer pendant Dkjsieurs mois le canal de Suez, provoquant en Europe occidentale une chute des approvisionnements en pétrole et une hausse des prix du baril.
Les crises iranienne et égyptienne devaient inciter plusieurs pays exportateurs à s’unir face à la domination occidentale des grandes compagnies. C’est ainsi que naît en 1960 l‘Organisation des pays exportateurs de pétrole afin de reprendre le contrôle de leurs -sssources souterraines et de l’exploitation des hydrocarbures.
Au début, les majors ne veulent pas reconnaître l’OPEP et tentent de diviser les ps producteurs en négociant différemment avec chaque Etat. Parallèlement, les majors ce: dent d’accélérer la baisse des prix à partir de 1965 afin d’éviter que le nucléaire ne s substitue au fuel lourd ; la part du pétrole augmente alors dans les pays industrialisa au détriment du charbon.
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Une réponse pour "Histoire du pétrole : Le pétrole , enjeu majeur de la Seconde Guerre mondiale"
La guerre pour le pétrole détruit l’Occident
Les décisions des autorités de l’Argentine et la Hongrie, de renforcer leur souveraineté nationale a une incidence négative sur la domination absolue de l’Occident.
http://zebuzzeo.blogspot.com/2012/04/la-guerre-pour-le-petrole-detruit.html