La fin du pétrole ?
Selon de nombreux experts, la fin du pétrole n’est pas imminente, loin de là. Tire part, les ressources ne sont pas épuisées et, d’autre part, les progrès technologies devraient permettre de trouver de nouvelles ressources dans les prochaines annees. Ainsi, les réserves devraient être réévaluées grâce aux prochaines avancées technologiques. Tout s’ accordent cependant à reconnaître que le pétrole n’étant pas une énergie renouvelable il faut donc envisager la fin du pétrole, tôt ou tard.
De plus . on peut se demander s’il sera toujours financièrement raisonnable de chercher à forer de nouveaux gisements de pétrole, compte tenu des coûts d’extraction potentiellenent élevés (plus c’est difficile à extraire, plus c’est cher) et des nouvelles solutions, à terme moins coûteuses et plus propres
L’état des réserves
La planète étant un espace fini, ses réserves d’énergies fossiles sont donc présentes en quantités limitées et, par conséquent, leur production ne pourra pas se prolonger ce finiment. On peut alors se demander quand nous serons touchés par le déclin de la production de pétrole.
En effet, même si la fin de la production n’est pas imminente, il est devenu indispe-s ble de se préparer à l’apparition de cette pénurie annoncée, tant le pétrole a pris l’importance dans la vie quotidienne des populations et compte tenu d’une dema-Q croissante. Car, quelles que soient les prévisions, optimistes ou pessimistes, il est cela que cette pénurie se produira au cours du xxie siècle.
La notion de réserves
Cette notion de réserves est particulièrement complexe car elle varie en permanence ; fonction de deux paramètres fixés à un moment précis : d’une part, la capacité récupérer le pétrole identifié et, d’autre part, le prix du baril, selon qu’il est jugé « accei- table » ou pas. C’est pourquoi les estimations sont fluctuantes.
Les réserves dites « prouvées » sont les quantités de pétrole dont l’existence a ess établie par des études géologiques et techniques et dont les possibilités de recuperation, compte tenu des moyens technologiques et économiques à une période donnée sont égales ou supérieures à 90 %. Ce sont donc des réserves estimées après 02 sondages géologiques, qui comprennent donc une part d’incertitude.
Les réserves dont le gisement a été identifié et où la part de probabilités d’exploitation économique est supérieure à 50 % sont dites « probables » ; les réserves « possibles sont celles où cette probabilité tombe à 10 %.
L’évaluation des réserves
L’évaluation des réserves fait l’objet de nombreuses incertitudes. D’une part, les compagnies n’ont pas forcément la même méthode pour évaluer les réserves des gisements découverts ; ensuite, leurs estimations restent aléatoires car il est toujours difficile ne prévoir le comportement d’un gisement, notamment parce que sa délimitation restelongtemps imprécise et que le facteur de récupération (la part récupérable des réserves contenues dans le gisement) n’est totalement connu qu’à la fin de l’exploitation.
Ainsi, le pétrole extrait actuellement représente en moyenne 30 % seulement de la totalité des hydrocarbures présents dans le gisement ; 70 % restent donc dans le sous-so.
en attendant qu’une amélioration des techniques d’extraction permette d’augmenter le rendement du forage. On ne sait pas quelle sera l’évolution de la part des volumes récupérables à partir des ressources en place. Pour certains, le taux de récupération de ces volumes pourrait atteindre 50 %, voire 60 % ; pour d’autres, ce taux n’augmenterait que très légèrement et ne concernerait que les huiles lourdes et extra-lourdes.
Bien qu’on ne sache pas, à l’heure actuelle, retirer l’intégralité des réserves de pétrole piégées dans les réservoirs, le progrès technique ne cesse d’avancer : une simple amélioration de 1 % du rendement permettrait de fournir 3 ans de la consommation actuelle.
Le prix du baril est également source d’instabilité concernant les réserves : en fonction du cours du brut, les projets seront plus ou moins rentables économiquement. Actuellement, il s’écoule en moyenne entre un et trois ans entre le moment où est prise a décision d’exploiter un gisement et celui de sa commercialisation ; les compagnies doivent donc anticiper l’évolution du prix du baril pour que l’exploitation du gisement soit estimée rentable, un baril à 50 $ étant bien évidemment plus intéressant qu’un baril à 20$.
Mais là encore, les choses évoluent. Ainsi, dans les années 1980, l’exploitation de certains gisements situés au Venezuela n’était estimée rentable que si le baril tournait autour de 35 $ ; vingt ans plus tard, grâce à de nouvelles techniques de forage horizon- tal, le gisement devenait rentable à moins de 15 $ le baril.
S’ajoutent ensuite les incertitudes politiques puisqu’en fonction du pays et de la région du gisement, l’exploitation sera plus ou moins envisageable. Un pays instable, en guerre, ou régi par une dictature hostile à leur pays d’origine ne facilite pas la venue de compagnies pétrolières. Ainsi, les compagnies pétrolières américaines ont cessé de s’intéresser au pétrole iranien à la suite de la révolution islamique de 1979, et plus encore avec adoption de la loi Amato-Kennedy (dans le cadre de l’Iran and Libya Sanctions Act) sous a présidence de Bill Clinton, en 1996, visant à empêcher toute transaction de sociétés étrangères d’un montant supérieur à 40 millions de dollars annuels. l’incertitude politique vient également du fait que chaque pays souverain est libre d’annoncer les chiffres de ses réserves et de sa production. Certains Etats peuvent délibérément augmenter leurs chiffres sans qu’ils correspondent exactement à la réalité. Les -eserves mondiales peuvent ainsi varier de 20 % selon les sources, voire de 100 % à échelle des réserves d’un pays, et sont en perpétuelle évolution.
Actuellement, on estime que les réserves prouvées pétrolières mondiales tourreit autour de 1 100 milliards de barils, soit environ 150 milliards de tonnes. Ainsi, la 3 Statistical Review estime que les réserves atteignent 1 148 milliards de barils, l’UniES States Geological Survey (USGS) fournit une estimation de 1 000 milliards de bars l’Oil Gas journal table sur 1 265 milliards de barils (source : IFP, 2006). D’après I IFf l’Union française des industries pétrolières, ces réserves atteindraient en 2CMS 1 296,55 milliards de barils. Les chiffres varient en effet selon que l’on intègre ou les réserves d’huiles extra-lourdes canadiennes, très importantes, mais consider comme du pétrole non-conventionnel.
Ces réserves auraient une durée de vie d’une quarantaine d’années, selon les rythme actuels de production et de consommation. Il faut toutefois tenir compte du fait que m réserves sont régulièrement réévaluées en fonction des nouvelles découvertes.
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