Langoustes
Les langoustes (famille des palinuridés) portent déportés antennes, épineuses à la base. Dépourvues de pinces, elles mesurent jusqu’à 40 centimètres de long et vivent sur les fonds rocheux de toutes les mers, à des profondeurs variant de 5 à 50 mètres; l’espèce Pcilinnrus charlestoni a cependant été pêchée par 150 à 250 mè¬tres de fond, autour des îles du Cap-Vert. Palinurus vulgaris, que l’on trouve en Méditerranée ainsi qu’au large des côtes de Bretagne, d’Angleterre et d’Irlande, se nourrit principalement de mollusques bivalves et d’oursins, qu’il ouvre avec ses robustes pattes antérieures ; il s’abrite dans des cavités d’où ne dépassent que ses antennes.
La superfamille des palinuroïdes comprend également les scyllures, ou cigales de mer, crustacés méditerranéens de 7 à 10 centimètres, qui vivent sur les fonds argileux dans lesquels ils s’enfouissent parfois. Leur morphologie est particulière : ils possèdent des pédoncules oculaires enfoncés dans les orbites et des antennes transformées en palettes courtes, plates et trapues, qui leur servent d’organes de défense.
Rouge comme un homard
Les homards (famille des astacidés), dont le corps peut atteindre 50 centimètres de long, sont d’un bleu violacé ou verdâtre, marbré de jaune, et vivent sur les fonds rocheux, entre 15 et 60 mètres de profondeur. La première paire d’appendices thoraciques est terminée par des pinces puissantes et volumineuses.
Venus d’Europe ou d’Amérique, les homards sont appréciés pour leur chair ferme et parfumée. Les pigments bleus ou verts de la carapace, très instables (comme ceux d’autres crustacés), réagissent immédiatement à la chaleur en prenant une teinte rouge.
A part les écrevisses qui vivent en eau douce, tous les astacidés sont marins ; on les trouve généralement entre 0 et 150 mètres de profondeur, sur le plateau continental. Toutefois, la langoustine fréquente les fonds marins entre 200 et 400 mètres, et certaines espèces aveugles (eryonidés) occupent les fonds abyssaux.
L’écrevisse américaine
Originaire de Louisiane, Procambarus clarkii s’est propagé dans le monde entier, et jusque dans l’étang urbain de Sarcelles ! Cette espèce est très robuste et remarquablement tolérante quant à la qualité de l’eau. Principalement herbivore, elle se nourrit de détritus végétaux mais ne dédaigne pas quelques animaux aquatiques.
Elle s’est adaptée à la vie dans les zones alternativement immergées et exondées (marécages ou bordures des étangs) : quand s’annonce une baisse du niveau des eaux, elle creuse un terrier surmonté d’une cheminée permettant vraisemblablement l’aération.