Les structures sociales dans les sociétés animales: Les antilopes
Ces bovidés, demeurés à l’état sauvage, sont particulièrement intéressants du point de vue de l’adaptation de l’organisation sociale à l’environnement. Ils comptent en Afrique 70 espèces occupant des habitats très différents, allant du désert à la forêt équatoriale.
Ce groupe d’ongulés comprend des individus de toutes tailles. À la différence des vaches, leur organisation doit être examinée au regard de leur territorialité. On peut classer les organisations sociales des antilopes en trois groupes.
Le premier groupe:
Il est doté d’une territorialité individuelle et par paires. Les impératifs alimentaires conditionnent la localisation et l’importance du territoire. Les individus demeurent toujours en cet endroit choisi et en excluent leurs congénères. Les petits, arrivés à l’adolescence, ne peuvent rester sur le territoire de leurs parents.
Un tel comportement a pour conséquence une distribution uniforme des individus dans leur habitat. La densité demeure également constante et optimale par rapport aux ressources alimentaires.
On range dans cette catégorie les espèces de petite taille, antilopes de forêt, comme les céphalophes, ou celles habitant des fourrés, comme les dik-diks – qui ne pèsent que quelques kilogrammes – et les oréotragues, petites antilopes d’Ethiopie et de Somalie.
Ce type d’organisation convient parfaitement aux espèces vivant dans un environnement constant.
Le deuxième groupe:
Il est fondé sur la dominance des mâles qui au moment de l’accouplement interdisent leur territoire aux mâles de leur espèce et n’y tolèrent alors qu’une femelle. Mais les mâles n’entretiennent vraiment de territoire qu’au moment de la reproduction. En dehors de cette période, ils vivent isolément ou constituent des groupe de mâles, ou encore, rejoignent les femelles dans des groupes relativement peu structurés. Ceux qui n’ont pas de territoire ne peu vent se reproduire.
Les femelles et les jeunes occupent des territoires de surface plu grande que ceux des mâles. Ces territoires s’apparentent plutôt ; des domaines vitaux, puisqu’elles ne les défendent pas contre le congénères. Dans cette catégorie, la taille du territoire n’a pas rapport avec les nécessités alimentaires à tel point que leurs pro priétaires les quittent pour aller s’alimenter ailleurs quand les ressources y deviennent insuffisantes.
Il s’agit, pour une part, des antilopes de savanes boisées, comme le koudou, l’impala, l’antilope-cheval ou l’hippotrage, dont le régime est mixte : feuillage ou herbe en fonction des disponibilités saisonnières. Pour se défendre des prédateurs, ces antilopes s’enfuient sut de courtes distances et tentent de se dissimuler en s’immobilisant. Ce groupe compte aussi des espèces de savanes herbeuses, comme les gnous, les bubales, les topis, les cobes de Buffon et les gazelles. Elles migrent beaucoup du fait d’importantes alternances saisonnières. Pour se défendre, elles s’enfuient sur de grandes distances et se regroupent en troupeau.
Le troisième groupe:
Il s’agit de l’association de toutes les classes d’âge et de sexe de la population en un même troupeau.
Les espèces de cette catégorie fréquentent habituellement des habitats désertiques ou sub-désertiques, aux saisons irrégulières. On y range l’oryx, l’addax ou le springbok. Mais le buffle africain, le bison américain ou l’élan sont également à placer dans ce groupe, bien que vivant dans des régions plus irriguées.
A l’intérieur des groupes, on retrouve les règles de dominance déjà rencontrées chez les bovidés domestiques: une hiérarchie entre mâles et une autre entre femelles, les mâles adultes dominant toujours les femelles. Des combats ritualisés entre mâles rivaux règlent l’accès aux femelles. Quant à la défense face aux prédateurs, elle est de même nature que dans le deuxième groupe.
On rencontre aussi des mâles solitaires et des groupes de mâles en dehors du troupeau. Ils le rejoignent au moment du rut.
Vidéo: Les structures sociales dans les sociétés animales: Les antilopes
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