Les structures sociales dans les sociétés animales: les éléphants

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Chez les éléphants, la femelle, avec ses petits, est à la base du troupeau stable. Le système est donc matriarcal : les femelles restent dans leur groupe de naissance, alors que les mâles, à la puberté, sont éloignés ou quittent le groupe d’eux-mêmes. Les femelles forment par conséquent des groupes de parenté qui, lors des rencontres, procèdent, avec une grande excitation, à de véritables cérémonies de salutations.

Les éléphants d’Afrique:

Chez les éléphants d’Afrique (Loxodonta africana), lorsque les mâles quittent leur groupe de naissance, ils peuvent rejoindre d’autres mâles, en groupes de 2 ou 3 individus, quelquefois plus. Habituellement, il ne s’agit que de groupes transitoires. Pourtant, évoluant dans une même zone, ils se connaissent très bien et établissent même une organisation hiérarchique. Les mâles sexuellement inactifs s’associent et, en général, se montrent peu agressifs. En revanche, les mâles de haut rang présentent par intermittences des périodes de grande activité sexuelle appelée «musth». À ce moment, ils quittent leur groupe de mâles et entrent en compétition pour une femelle en œstrus. En fait, il n’existe pas de compétition entre mâles d’une même zone, car un unique mâle s’y trouve en « musth » à un moment donné. Une compétition sexuelle ne peut donc survenir qu’entre mâles provenant de zones différentes. Il n’en reste pas moins qu’une partie des mâles d’éléphants d’Afrique mène une vie solitaire.

Les éléphants d’Asie:

Chez les éléphants d’Asie (Elephas maximus), cette solitude semble constituer une quasi-règle, même si, assez souvent, un vieux mâle est accompagné par un jeune. Les mâles ont un domaine vital qu’ils ne défendent pas, tandis que les troupeaux évoluent sur des surfaces plus importantes. Lorsqu’une femelle se trouve en œstrus et que son troupeau passe dans un domaine de mâles, seul le mâle de plus haut rang peut s’accoupler avec elle.