Oiseaux de paradis
Les paradisiers, ou oiseaux de paradis, doivent leur nom au splendide plumage des mâles. Les plumes aux couleurs le plus souvent irisées prennent des formes extraordinaires et uniques chez ces oiseaux. Parmi les 42 espèces de paradisiers, 36 vivent en Nouvelle-Guinée, berceau de la famille, quatre ont gagné l’Australie orientale et deux sont allées, vers l’ouest, s’installer dans les îles Moluques. Quelques espèces fréquentent les savanes et les mangroves, mais l’habitat préféré de la plupart d’entre elles est la forêt humide.
Dans la majorité des espèces, le dimorphisme sexuel est très marqué; les mâles arborent de magnifiques plumes utilisées dans les parades nuptiales, alors que les femelles, au plumage beaucoup plus terne, ne disposent pas de plumes ornementales.
Les paradisiers sont des oiseaux principalement frugivores, mais ils consomment également une grande variété d’insectes.
Monogames ou polygames
Les espèces où il n’existe pas de dimorphisme sexuel sont monogames. Ainsi, chez les 5 espèces de manucodes. le mâle et la femelle ont le même plumage bleu- noir. Chez ces oiseaux, les deux partenaires restent unis pour la vie et assurent conjointement l’élevage des jeunes.
Pour d’autres espèces, chez qui le plumage des deux sexes est très différent, le mâle a un comportement reproducteur polygame. Il féconde plusieurs femelles et ne participe à aucun moment à l’élevage des jeunes.
Des parades nuptiales spectaculaires
Les espèces polygames se livrent à de superbes parades nuptiales dont les modalités sont propres à chaque espèce. Chez le paradisier de Raggi, par exemple, les parades rassemblent plusieurs mâles suides arbres sélectionnés à l’avance. Après s’être réunis dès l’aube, les mâles avertissent les femelles du voisinage par de puissants cris. Lorsque l’une d’elles se présente, ils commencent à danser, arborent leurs plumes nuptiales, battent des ailes et sautillent de côté sur leurs branches. Au bout d’un moment, les cris cessent et chaque prétendant se laisse pendre la tête en bas. ses plumes nuptiales orangées largement déployées. La femelle choisit alors l’un d’entre eux et s’accroupit près de lui. L’élu entame sans plus attendre une danse précopulatoire sous les yeux de ses rivaux, puis couvre la femelle.
Chez certaines espèces, le mâle parade en solitaire. C’est le cas des paroties, où chaque mâle utilise des places traditionnelles de parade, au sol ou sur une branche, pour attirer les femelles. Ces emplacements sont très convoités, et les jeunes mâles doivent parfois attendre plusieurs années axant de pouvoir en acquérir un.
Les mâles polygames sont soumis à une rude concurrence pour obtenir une femelle. Plus un mâle est coloré et mieux il parade, plus il a de chances d’être choisi par une femelle et de pouvoir ainsi transmettre ses gènes. Ainsi s’expliquerait que la livrée soit bariolée seulement chez les mâles polygames. Dans les espèces monogames, les couples formés, confondus dans un plumage sans éclat, sont d’une grande fidélité.
Décimées par les Européens jusqu’au début du xx’ siècle pour leurs superbes plumes qui servaient d’ornement au chapeau des femmes, plusieurs espèces de paradisiers sont aujourd’hui menacées par la destruction de leurs habitats naturels.
Vidéo : Oiseaux de paradis
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