Perroquets
Présents dans toutes les régions tropicales et subtropicales du globe, la plupart des psittacidés sont cependant localisés en Australie et en Amérique du Sud. De nombreuses espèces habitent les forêts, parfois en altitude, comme le kéa; certaines fréquentent les savanes arbustives et les steppes semi-désertiques (perruche ondulée et cacatoès rosalbin).
Droitier ou gaucher?
De taille variable selon les espèces (de 9 cm à 1 m), les perroquets ont un bec massif muni d’une mandibule supérieure recourbée, pointue et très mobile par rapport au crâne. Ce bec, instrument à la fois précis et puissant utilisé à de multiples tâches, fait souvent office de troisième patte. Tous les psittacidés ont des pattes munies de deux doigts dirigés vers l avant et deux doigts dirigés vers l’arrière zygodactylie). Cette disposition facilite la progression dans les arbres et la préhension des objets, activité où les perroquets surpassent tous les autres oiseaux. Des expériences ont montré par ailleurs que certains perroquets étaient droitiers, et d’autres gauchers. Ils sont vivement colorés, bigarrés (ara chloroptère) ou quasi unicolores (ara bleu), et souvent verts (coryllis à tête bleue).
Des proliférations de perruches
Les graines et les fruits récoltés sur les arbres à l’aide du bec et des pattes constituent le régime alimentaire de bon nombre d’espèces. Les loris et les loriquets, dotés d’une langue frangée à son extrémité, collectent le nectar et le pollen des fleurs des arbres. Quelques petites espèces (perruches et touis) se nourrissent de graines ramassées sur le sol.
La majorité des perroquets sont monogames et appariés pour la vie. La maturité sexuelle est atteinte entre deux et quatre ans selon les espèces. En général, le nid est placé dans un trou d’arbre, naturel ou emprunté à un pic, ou encore creusé par le perroquet lui-même. La perruche à ailes d’or fait son terrier dans une termitière et le perroquet de Patagonie s’établit dans une fente de rocher. La perriche jeune-veuve, coloniale, construit des nids communautaires où chaque couple dispose de sa loge.
Les œufs sont toujours blancs. Leur nombre varie de deux chez les grandes espèces à huit chez les petites. Le plus souvent, la femelle assure seule l’incubation, durant laquelle elle est nourrie par le mâle. A l’éclosion, les poussins sont nus et aveugles. Ils ne se développent que lentement et quittent le nid au bout de trois à quatre semaines chez les petites espèces (perruches), et de trois mois et demi chez les grandes (aras).
Les psittacidés, souvent sociables et grégaires, sont observés en couples, en famille ou en bandes. Les petites espèces, comme le cacatoès rosalbin en Australie, forment parfois de grands rassemblements et causent d’importants dégâts aux cultures. Dans ce pays, on rapporte également le cas d’immenses bandes de perruches ondulées dont les passages obscurcissent le ciel. Ces booms démographiques sont rares et limités dans le temps, car ils s’ac compagnent d’une augmentation de la mortalité due à la famine ou à la psittacose, maladie à laquelle les psittacidés sont particulièrement sensibles.