Pourquoi les poissons de l'Antarctique ne gèlent-ils pas ?
Pourquoi les poissons de l’Antarctique ne gèlent-ils pas ?
L’eau de mer se solidifie à -1,9 °C et les cellules des poissons et autres espèces à sang froid, qui ne contiennent que peu de sels, devraient geler normalement à -0,7 °C. Or il n’en est rien : les eaux antarctiques, les plus froides du monde, grouillent d’une vie intense, bien que frôlant le point de congélation. Une protéine antigel, dite AFP « type 1 », protégerait le poisson jusqu’à -1,5 °C en se liant aux cristaux de glace qui se forment dans son corps. Plusieurs de ces
protéines parviennent à recouvrir la surface entière d’un cristal, empêchant sa croissance en réduisant les liens possibles entre la glace et les molécules d’eau présentes dans les tissus du poisson. L’équipe du professeur Peter Davies de l’Université Queen’s de Kingston (Illinois) vient de découvrir une seconde protéine, la protéine antigel plasma ou AFPs dont l’activité permet de gagner quatre dixièmes de degrés Celsius supplémentaires et donc d’atteindre les -1,9 °C requis pour survivre. Cette protéine très active est détruite à température ambiante, ce qui explique sa détection tardive.
Les fameuses protéines éviteraient l’obturation des pipelines de gaz par les amas d’hydrates de gaz présents au fond de l’océan. Utilisées pour la conservation d’organes en vue de transplantation, elles préviendraient la formation de tumeurs. Et d’autres organismes (bactéries, plantes, insectes…) posséderaient des protéines antigel plus performantes encore !
Vidéo : Pourquoi les poissons de l’Antarctique ne gèlent-ils pas ?
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Pourquoi les poissons de l’Antarctique ne gèlent-ils pas ?