Scarabées
Vénérés par les Égyptiens de l’époque pharaonique, les scarabées ne sont plus désormais que de vulgaires bousiers qui n’intéressent qu’une poignée d’entomologistes. Pourtant ces éboueurs bénévoles de notre environnement naturel sont précieux. L’entomologiste Jean-Henri Fabre (1823-1915) avait su découvrir la biologie de certains scarabées, et ses travaux sont encore d’actualité.
Géotrupes et scarabées
La famille des géotrupidés regroupe environ 300 espèces de coléoptères au corps convexe, présentant un dimorphisme sexuel prononcé. Le plus souvent, les mâles ont des cornes ou des lobes thoraciques et céphaliques, tandis que les femelles en sont dépourvues. Les adultes se nourrissent d’excréments. Mâles et femelles élaborent des nids souterrains pourvus de galeries où est entreposée un peu de bouse, et où pond la femelle, Certains géotrupidés, comme le géotrupe du fumier (Geotrupes vemalis), pullulent parfois dans les prairies où paissent les vaches. Comme chez les scarabées, un certain nombre d’espèces sont capables de striduler en frottant l’extrémité de leurs élytres contre la face dorsale de l’abdomen.
Les scarabéidés, proches des précédents, s’en distinguent notamment par des antennes au nombre de segments réduit. Répandus sur toute la surface du globe, ces insectes sont plus particulièrement – abondants sous les tropiques. On en connaît aujourd’hui plus de 15 000 espèces, aux formes variées : dynastes aux grandes cornes, cétoines aux couleurs cuivrées ou dorées, scarabées aux pattes en palettes, etc.
Comme les géotrupes, les scarabéidés présentent un dimorphisme sexuel important, qui peut affecter toutes les parties du corps. Les mâles sont d’ordinaire plus allongés; ils portent des cornes, des épines et des franges de soies supplémentaires. De nombreuses espèces peuvent striduler tant à l’état larvaire qu’une fois adultes.
Phytophages, saprophages et coprophages
Si la grande majorité des scarabées sont coprophages, la plupart des cétoines et des hannetons sont phytophages, En Afrique comme en Europe, les cétoines apprécient les fruits mûrs, la sève des arbres et le nectar des fleurs. Les dynastes, de gros coléoptères, parfois énormes, pourvus de longues cornes, s’attaquent à divers débris organiques : feuilles décomposées, terreau, bois pourri.
La grande masse des scarabées, Aphodius, Copris, Scarabaeus et apparentés, habitent dans les excréments des mammifères, dont des chauves-souris. Certaines espèces vivent à même la bouse, d’autres en isolent des morceaux qu’elles enterrent sur place ou transportent sous forme de boules. Certains coprophages vont exploiter les excréments jusque dans les terriers des petits mammifères. Quelques espèces sont associées aux reptiles et aux tortues terrestres. Comme dans presque tous les grands groupes. de coléoptères, on connaît des cas de myrmécophilie et de termitophilie chez les scarabées.