Scorpions
Les premiers fossiles de scorpions datent du silurien et sont parmi les plus anciens arthropodes terrestres connus. Ces fossiles et les espèces actuelles se ressemblent beaucoup. Groupe d’aspect homogène, les scorpions sont reconnaissables à leur première paire de pattes; modifiées en larges pinces préhensiles pour la capture des proies (pattes-mâchoires) et à leur queue terminée par un aiguillon venimeux.
Ils possèdent également, en arrière des pattes, un organe ventral pair en forme de peigne, riche en organes sensoriels, dont les fonctions sont encore mal connues. Leurs chélicères sont de taille réduite. Animaux nocturnes, les scorpions se réfugient sous des pierres ou dans des terriers et se déplacent peu, préférant chasser à l’affût. Ils habitent des régions tempérées ou tropicales, humides ou arides, entre 50° de latitude nord et sud, et fréquentent des biotopes très variés, jusqu’à environ 3 000 mètres d’altitude.
Repas d’ogre ou abstinence prolongée
Malgré la présence quasi générale d’yeux (deux gros yeux médians; deux à cinq plus petits à chaque angle du céphalothorax), la vue ne semble jouer qu’un faible rôle dans l’orientation de l’animal et dans sa recherche des proies. Il détecte leur présence à l’aide d’autres organes sensoriels, les trichobothries, sensibles aux déplacements d’air et situées à l’extrémité des pattes-mâchoires. Les proies vivantes sont saisies à l’aide des pinces et piquées par l’aiguillon caudal quand elles sont de grande taille. La posture de piqûre est caractéristique : le scorpion cambre son abdomen, recourbe complètement la queue et projette l’aiguillon devant lui afin d’atteindre sa victime ; il prend de cette façon des repas répétés et copieux, pratiquant une digestion externe, comme tous les arachnides. Certaines espèces supportent aussi de très longs jeûnes, le record étant de 36 mois pour une femelle de Buthus occitanus. Le jeûne a lieu régulièrement avant et après les mues, et les femelles, lorsqu’elles transportent leurs petits sur le dos, ne se nourrissent plus jusqu’à leur dispersion.
Phénomène de fluorescence
Le tégument des scorpions est constitué de trois couches superposées, d’épaisseur différente, traversées par de nombreux canalicules qui relient l’épiderme à la surface, fluorescente, de l’épicuticule. Sous certaines radiations ultraviolettes (lumière de Wood), les scorpions prennent donc des teintes variant du jaune au violet selon l’espèce. Ils peuvent être détectés à une distance de 15 mètres environ dans l’obscurité; leur densité est d’autant plus importante que les nuits sont claires.
Vidéo : Scorpions
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