Un marché du carbone que la récession économique réduit au secteur électrique
Le marché du carbone
Les débats ont été houleux au sujet de la création du premier marche du carbone aux Etats-Unis. Dans la dernière version du projet, seul le secteur électrique devenait obligé et aurait dû réduire d’ici 2020 ses émissions de 17 % par rapport à leurs niveaux de 2005 (le projet initia, englobait d’autres secteurs, notamment celui des transports). Les unités de production des autres secteurs n’étaient prévues que participai:: à titre volontaire au marché qui commencerait en 2012. Le prix de la tonne de carbone était prévu avec un plancher de 10 dollars la tonne et plafonné à 25 dollars. Le Président Obama avait alors clairement fermé son soutien au Sénat pour le vote d’une loi qui « mette un prix à la pollution carbone » (discours du 2 juin 2010). L’investissement personnel du Président et la catastrophe du golfe du Mexique n’auront pas suffi : le projet de loi sur l’énergie et les changements climatiques i été arrêté le 22 juillet 2010, faute de soutien suffisant et de la minorité blocage dont dispose l’opposition républicaine au Sénat. Certains menteurs démocrates se sont également montrés réticents à l’idée : approuver un plan climat qui contiendrait un système de droit d’émission de carbone.
Le Sénateur démocrate H. Reid (Nevada), lace de la majorité, a ainsi préféré enlever du projet de loi les mesures Climatiques car il estimait ne pouvoir obtenir le vote des Républicains, lorrains démocrates, issus des états du Midwest et du Sud avec peu de rapacités éoliennes et solaires, étaient également peu favorables au projet. Les sénateurs démocrates ont ainsi décidé d’écarter provisoirement ce projet de loi sur le climat tandis que H. Reid a préféré présenter un projet beaucoup plus modeste, sans commune mesure avec le premier. Les deux sénateurs Kerry et Lieberman qui avaient initialement espérer trouver les 60 voix nécessaires à l’adoption du texte et titre le « filibuster » 7 ont finalement reculé.
Les élections de mi-mandat, du 2 novembre 2010, ont été d’une importance particulière car elles ont offert d’une part un bilan de l’opinion publique à mi-chemin du mandat et d’autre part ont généré une reconfiguration pouvoir politique. Avant élection, pour les plus pessimistes, aucun protection de loi n’aurait pas être voté même « vidé de son contenu » c’est-à-dire «ni marché du carbone. La priorité lors des débats demeurait la reprise économique aux États-Unis. Certains opposants présentent désormais le para et de loi énergie-climat comme une contrainte et non plus comme une opportunité de relance économique. Face à la débâcle annoncée, et confirmée par les urnes, des élections de mi-mandat, les Démocrates ont stigmatisé la réforme de santé comme l’objet de tous leurs maux compte tenu de ses impopularité dans la population américaine. En temps de crise économique, 45 % des Américains restent opposés à cette réforme qu’ils estiment beaucoup trop coûteuse ; cet argument repris en force par les Républicains a porté… jusques et y compris contre le projet de loi énergie.
Le point de division au sein des Démocrates demeure le marché du carbone. Certains sénateurs soutiennent le projet de loi énergie néanmoins sans le « cap and trade ». De nombreux sénateurs républicains estiment que ce marché reviendrait à créer une taxe énergétique. Or en période de crise ou de sortie de crise, les efforts publics qui se traduisent par des taxes supplémentaires pour le contribuable ne sont pas bienvenus. Les détracteurs de la loi ont ainsi estimé que les projets des démocrates auraient pour effet de faire perdre des emplois et d’augmenter les prix de l’énergie aux États-Unis, affaiblissant d’autant plus leur économie. Les Républicains se sont ainsi érigés comme les défenseurs du citoyen américain en se positionnant dans l’intention de discuter chacune des mesures. Par ailleurs, de nombreux Démocrates n’assument plus leur soutien au Président par rapport à la réforme de la santé. D’autres, issus d’états charbonniers, ou producteurs d’automobiles ou d’États sans réelles capacités d’énergies renouvelables, s’opposent au projet de loi énergie-climat. La récession économique a ainsi percuté les débats sur le projet énergie-climat. En même temps, au sein des Républicains, des divisions existent : certains sont en faveur du projet du fait de son soutien au nucléaire tandis que d’autres s’y opposent fermement au titre que la création d’un marché du carbone ne peut aboutir, selon eux, que sur des taxes pour leurs électeurs.
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