Une politique fédérale de lutte contre le changement climatique au milieu du gué
Longtemps auto-suffisant, les États-Unis pensaient devoir faire face pour la première fois de leur histoire à la fois à l’épuisement de leurs ressources nationales et à la nécessité de prendre en compte les nouvelles contraintes environnementales. Cela avait conduit le Présider: Obama a entré dans son mandat avec l’objectif que les États-Unis devaient saisir de manière positive la lutte contre le changement climatique comme un défi pour d’une part garantir leur indépendance énergétique et d’autre part retrouver le chemin de la croissance et de l’emploi. Dans son objectif d’Amérique Verte, le Président Obama avançait initialement lentement pour aller au-delà du clivage Républicains – Démocrates et permettre aux États-Unis de retrouver un leadership. Mais la crise de 2008 et les effets qu’elle a eus sur l’économie américaine mais également mondiale, les engagements pris sur la protection sociale ont que.- que peu fait refluer de l’agenda de l’administration Obama les questions de climat. Les questions d’énergie restent prégnantes, car la sécurise d’approvisionnement des États-Unis d’Amérique reste un en jeu pour les Américains dont on peut même considérer qu’elle transcende les clivages politiques. L’émergence en force ces dernières années des « shale gas », ces gaz non conventionnels dont on ne pensait pas qu’ils joueraient un rôle majeur, a quelque peu également modifié la donne ils sont abondants, pourraient être extraits dans des conditions compétitives et ainsi assurer en partie cet objectif de sécurité d’approvisionnement.
Pour autant, ils ne règlent qu’une partie de l’équation énergie mat des États-Unis car ils posent à leur tour des problèmes environnementaux : leur besoin en eau et les rejets que leur traitez: nécessite sont de nouvelles questions qui commencent à être posées.
Au total, alors que l’administration Obama était entrée dans sa législature avec une très grandes ambition d’une acte fédéral inscrivant des décisions fortes sur la politique climatique des États-Unis, elle a dû aire face à la crise économique mondiale de 2008 sans précédent depuis le sortir de la guerre. Dans ce contexte, alors que les enjeux de _p emploi, de la croissance sont devenus majeurs, le scepticisme sur la pertinence d’une politique climatique a fait son chemin. Aucune législation sur le climat n’a pu aboutir, faute d’obtenir l’adhésion des deux membres. En fait, la plupart des américains partagent le diagnostic sur nécessité de s’affranchir de la dépendance pétrolière du pays. Mais aucun consensus politique n’a encore été rendu possible sur les moyens je régler ce problème en particulier, celui du climat en général : faut-il agit au niveau fédéral certaines mesures de soutien aux énergies renouvelables expérimentées au niveau des états ? Faut-il soutenir des politiques de développement de transport individuels moins voraces se. énergie ? Peut-on se passer de la production nationale en énergies et comment la rendre plus vertueuse du point de vue environnemental ? Cette question qui lie énergie et environnement reste présente : la situation dans le golfe du Mexique l’a explicitement «vêlée en même temps qu’elle n’a pas contribué à soutenir les initiation parlementaires au niveau fédéral, seuls les états côtiers ayant pris oc envisagé de prendre des mesures pour tenter d’y répondre.
Ce sont ces raisons qui ont conduit M. Reid, aux côtés du sénateur Kerry et de la conseillère du Président Obama pour les questions d’énergie et de changement climatique C. Browner, à présenter un produit de loi sur l’énergie bien plus modeste, dans tous les cas sans commue mesure avec le vaste plan énergie et climat prévu à l’origine.
L’ambition initiale d’une « révolution verte » visant à créer des mil d’emplois au service de l’indépendance énergétique et de la lutte contre le réchauffement climatique a finalement fait long feu avec la ~5e économique et la relative déception des électeurs américains par rapport à la nouvelle administration.
Le programme du « new deal environnemental » a dû se réduire à un < new deal » compte tenu des conséquences de la crise sur l’économie américaine : si les débats ont continué sur la question de l’énergie , les questions d’emploi, de pouvoir d’achat, de croissance ont dominé les préoccupations des américains et de leurs hommes politiques. Cela n’a pas empêché certains états de continuer à façonner leur propre édifice réglementaire pour intégrer les questions climatiques, y compris en révisant leurs ambitions à la baisse pour également tenir compte des contraintes économiques. Les enjeux qu’a dû affronter – administration Obama ont quelque peu fait dévier son objectif initial : un acte fédéral ambitieux : l’après Chacun pourrait infléchir cette «croire car si des accords internationaux plus conséquents venaient à voirie jour, les Etats-Unis devront se positionner. Pour autant, on ne peut préjuger de leur future posture, l’expérience de l’administration Obama montrant qu’avec la meilleure volonté, il n’est pas acquis de convaincre tous les citoyens de l’utilité d’une réglementation fédérale ambitieuse…