Rayons X et fluorescence
On sait aujourd’hui que la matière est constituée d’atomes, eux-mêmes formés d’électrons gravitant autour d’un noyau. On distingue les électrons les plus périphériques liés au noyau avec peu d’énergie, et les électrons internes, plus fortement liés. Sous l’impact des rayons cathodiques (qui sont en fait des faisceaux d’électrons), les atomes constituant la paroi de l’ampoule de verre sont perturbés. Certains de leurs électrons reçoivent une certaine quantité d’énergie qui peut modifier leur état dans l’atome, ou même les éjecter hors de celui-ci (voir chapitre 14). L’atome revient très vite à son état normal, en captant, si besoin est, un électron libre, et en évacuant l’énergie excédentaire sous la forme d’un rayonnement de nature électromagnétique. Lorsqu’il s’agit des électrons périphériques, ce rayonnement est, la plupart du temps, de la lumière visible. C’est la fluorescence de la paroi de verre observée par tous les physiciens depuis Crookes. Lorsqu’il s’agit d’électrons plus internes, il s’agit de lumière ultraviolette ou des rayons X que Röntgen découvrit en 1895.
Le même phénomène explique la fluorescence du platino-cyanure de baryum.. Sous l’impact des rayons cathodiques (électrons), ou des rayons X, les atomes du sel de baryum recouvrant l’écran sont perturbés et se réorganisent en émettant de la lumière.
Vidéo : Rayons X et fluorescence