Bombyx, isabelle et lasiocampidés
ou absent, mais la dilatation de la nervure hüinérale est parfois très importante. Les chenilles sont adipeuses et souvent velues ou munies de tubercules. Elles sont parfois urticantes et doivent être maniées avec précaution.
La famille des endromidés n’est représentée que par une unique espèce printanière des forêts de bouleaux paléarc- tiques. Les lasiocampidés regroupent environ 1 200 espèces, dont seulement quelques dizaines atteignent l’Europe. Il n’est pas rare que leurs chenilles velues soient urticantes. Chez un certain nombre d’espèces, le mâle vole l’après-midi à la recherche des femelles tapies dans les fourrés. Une seule d’entre elles, vierge, peut attirer une centaine de mâles grâce aux phéromones, substances chimiques sexuelles qu’elle sécrète.
Les lémoniidés, qui ne comptent qu’une quinzaine d’espèces, ont deux représentants en France. Lemonia durai apparaît à la fin de l’automne. Son vol vif et en zigzag le rend difficile à repérer.
Les saturniidés, exotiques ou familiers
La famille des saturniidés regroupe des papillons de grande taille dont certains comptent parmi les plus gros connus, tels les Attacus asiatiques et les Archaeoatta- cus de Nouvelle-Guinée et d’Australie, qui peuvent atteindre 300 millimètres d’envergure. Ces splendides insectes présentent des ocelles à fenêtres transparentes. Leurs chenilles portent le plus souvent des épines, parfois extraordinairement développées. Cette famille n’est représentée en Europe que par six espèces autochtones.
Le grand paon de nuit (Saturnia pyri) est le plus grand de nos papillons nocturnes (150 millimètres d’envergure), au point qu’il est souvent confondu avec une chauve-souris. Sa chenille verte, qui porte des verrues turquoise, s’attaque à de nombreux feuillus. Le petit paon de nuit (Pavonia pavonia) lui est semblable en plus petit ; le mâle présente des ailes postérieures envahies d’orangé. Les femelles peuvent attirer des mâles éloignés de plus de 2 kilomètres.
La hachette (Aglia tau), dont la forme et la couleur évoquent une feuille morte, vole au printemps dans les bois de feuillus, les mâles recherchant les femelles cachées dans les feuilles mortes.
L’isabelle (Graellsia isabellae), proche parente des saturniidés tropicaux, est l’un dey papillons européens qui ont le plus fasciné les lépidoptéristes. Ce splendide lépidoptère, découvert en Espagne en 1849, ne l’a été en France qu’en 1922. Longtemps considéré comme une espèce mythique localisée aux forêts de pins des Hautes-Alpes, il s’est révélé par la suite qu’il était répandu de l’Ain aux Pyrénées-Orientales. La découverte de cette espèce en France a été l’objet d’une longue polémique sur l’authenticité de son habitat naturel. Ce papillon est désormais protégé par la loi, mais il est moins rare qu’on ne l’imaginait : en Espagne, il pullule dans certaines plantations de pins.]
Vidéo : Bombyx, isabelle et lasiocampidés
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Bombyx, isabelle et lasiocampidés