Le noyau « revisité »
Le noyau « revisité »
Le neutron, c’est vraiment la clé du noyau. C’est l’élément qui manquait au puzzle. Sa découverte enchante les physiciens. Cette particule, si semblable au proton, dont elle ne diffère que par son absence de charge, apporte aux constituants du noyau une symétrie de bon augure. Les deux particules seront bientôt englobées dans un terme commun, le « nucléon » qui désigne indifféremment l’une ou l’autre, lorsque la distinction n’est pas nécessaire. Le noyau de l’atome est donc formé de nucléons, c’est- à-dire de protons et de neutrons. L’hydrogène ne constitue plus une exception. C’est le noyau, réduit à sa plus simple expression, un seul proton. D’ailleurs, en même temps que Chadwick découvre le neutron, le physicien américain Harold Urey montre l’existence d’un isotope de l’hydrogène dont le noyau associe un proton et un neutron. C’est le deutérium, ou hydrogène lourd, dont l’oxydation engendre l’eau lourde. Une dizaine d’années plus tard, celle-ci prendra l’importance stratégique que l’on sait. Le tritium, ou hydrogène 3, sera découvert en 1935 par Rutherford lui-même. Son noyau comprend un proton et deux neutrons. Bien entendu, les atomes de deutérium et de tritium, comme celui de l’hydrogène, ne possèdent qu’un électron périphérique.
Ce qui donne également confiance en cette nouvelle représentation des noyaux, c’est qu’elle permet de résoudre les problèmes théoriques associés au spin, tel que celui que posait le noyau d’azote.
Vidéo : Le noyau « revisité »
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