Cycloptères,chabots
On connaît près de 180 espèces de cycloptères des mers froides arctiques et antarctiques. Le lompe ou gros seigneur de la mer du Nord et de l’Atlantique Nord est un poisson de 50 à 60 centimètres au corps globuleux parsemé de tubercules osseux dont les plus gros sont alignés sur les flancs. Il vit jusqu’à 350 mètres de profondeur, fixé par sa ventouse thoracique à un rocher, attendant que poissons et invertébrés passent à sa portée.
Les œufs de lompe
Au printemps, il gagne les eaux littorales pour pondre dans les algues ou les fentes des rochers; le mâle, que l’on reconnaît alors à son ventre rouge orangé, monte la garde près des œufs jusqu’à leur éclosion. Après deux années de vie près des côtes, les jeunes descendent sur les fonds. Les cycloptères, à chair molle et gélatineuse, ne sont pas consommés en France; en revanche, en Islande et au Danemark, on fabrique avec leurs œufs un faux caviar ou caviar de lompe.
Les liparis ou limaces de mer sont de petits cycloptères à peau nue et larges pectorales descendant jusque sous la gorge; on ne les trouve jamais dans des eaux dont la température dépasse 15 °C, On en connaît plus de 150 espèces, surtout dans le Pacifique Nord, des eaux côtières à plus de 1 000 mètres de profondeur. Deux espèces atteignent la Manche ; elles dépassent rarement 18 centimètres de long.
Les chabots sont de petits poissons des mers littorales et des eaux douces de l’hémisphère nord, surtout nombreux sur les côtes américaines et japonaises; deux espèces seulement vivent dans l’hémisphère sud, près de la Nouvelle-Zélande. Ils ont la peau nue ou partiellement couverte d’écailles, mais toujours une tête large et plate, hérissée de crêtes et d’épines, qui les fait ressembler à de petites rascasses. Ce sont des solitaires, chassant à l’affût les petits poissons. On observe en général un dimorphisme assez marqué entre mâles et femelles tant pour la taille (les femelles sont plus grosses) que pour la coloration au moment de la reproduction. Ainsi, le chabot le plus abondant sur nos côtes a le ventre jaune orangé chez les mâles, bleu verdâtre chez les femelles. La ponte, déposée dans un abri naturel, est gardée par le mâle ; les jeunes mènent pendant quelque temps une vie pélagique avant de gagner les fonds.
Faux grondins, vrais grogneurs
En dépit de leur nom et de la taille inhabituelle de leurs nageoires pectorales, les grondins volants ne volent pas et ne sont pas non plus des grondins de la famille des triglidés. Ils grognent, certes, mais par stridulation d’un os de la mâchoire et non par vibration de la paroi de la vessie natatoire. Leurs énormes pectorales, dont les rayons internes sont libres, leur servent à prospecter les fonds du plateau continental, peut-être aussi à faire quelques -nages planées» à la recherche des invertébrés dont ils se nourrissent.
Les nageoires pelviennes, situées sous les pectorales, sont armées d’une épine ; ils les utilisent comme des béquilles pour «marcher» sur le fond. On les capture au chalut dans toutes les mers chaudes; une espèce vit en Méditerranée.
Vidéo : Cycloptères,chabots
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Cycloptères,chabots