Koala
Les phalangers sont des grimpeurs, munis de griffes solides, qui circulent et s’accrochent dans les arbres ; certains pétaures sont même devenus de parfaits planeurs. Leur museau est long, leur fourrure dense et laineuse, leur queue bien développée et souvent préhensile. Toutes les femelles possèdent une poche marsupiale renfermant les tétines. C’est dans ce marsupium que les jeunes, nés à l’état larvaire, achèvent leur développement.
Certaines espèces de phalangers et de pétaures – ils sont tous nocturnes ou crépusculaires – sont rares ou très localisées, à l’exemple du possum de Leadbeater, que l’on croyait disparu depuis le début du siècle et qui fut retrouvé en 1961. Certaines espèces communes de Trichosurus sont devenues si familières qu’elles n’hésitent pas à faire leur nid clans le grenier des maisons en plein centre-ville. Ces espèces habitent généralement les cavités des troncs d’arbres, qu’elles tapissent de feuillages, ou elles nichent au sol.
Les phalangers sont territoriaux; ils signalent leur passage par des odeurs, parfois très musquées, sécrétées par des glandes situées sous le cou, le menton, la poitrine et, surtout, dans la région anogénitale. Les membres d’une même colonie se reconnaissent à l’aide d’une « odeur de groupe», transmise par épouillage mutuel.
Dans la poche et sur le dos
Après deux à trois semaines de gestation, les femelles mettent bas, dès la deuxième année, un ou deux nouveau-nés à l’état larvaire, qui se réfugient immédiatement dans le marsupium. Ils y restent plusieurs mois, cramponnés aux tétines (2 ou 4 selon les genres, 6 chez le possum pygmée de l’Ouest australien). Après leur sortie de la poche marsupiale, certains jeunes pétaures restent au nid un mois supplémentaire, alors que, chez d’autres espèces, comme les couscous, le pétaure volant ou les Trichosurus, les petits se déplacent accrochés sur le dos de la mère.
La nourriture des phalangers varie selon les espèces. Certains pétauridés, comme les possums à queue en anneaux, se nourrissent exclusivement de feuilles. La plupart des espèces du genre Pseudo- cheirus se régalent de feuilles d’eucalyptus; Hemibelideus préfère les lauracées, tandis que, au nord de l’Australie, Pseudocheirus archeri est friand des feuilles de figuiers sauvages. Quant au possum pygmée (6 cm à peine), insectivore, il accumule des réserves de graisse à la base de sa queue, pendant l’été. Si l’hiver est trop rigoureux, il entre en état de léthargie, mais cette fausse hibernation ne dure jamais plus de deux semaines.
Des acrobates volants
Les burramys et les possums à queue en anneaux assurent leur déplacement avec leur queue préhensile, qui s’enroule autour d une branche et fait office de cinquième main. Les plus étonnants sont les pétaures volants : ils disposent d’une membrane de peau latérale, le patagium, qui fait office de toile de parachute. Le patagium relie les chevilles aux poignets, et permet à l’animal de planer, d’arbre en arbre, sur près de 100 mètres de distance. Le minuscule acrobate pygmée possède aussi un patagium, du coude aux genoux, et s’aide de sa queue, longue et plate comme une plume. Il peut ainsi planer sur une dizaine de mètres.