Mésanges
Les mésanges au sens large sont réunies dans trois familles : les paridés, les aegithalidés et les rémizidés. De loin la plus répandue, la famille des paridés regroupe les mésanges proprement dites. Très proches les unes des autres par leur morphologie, 44 des 46 espèces de paridés sont rassemblées dans un genre unique (Parus).
Le plumage des mésanges est souvent composé d’un mélange de brun, de blanc, de gris et de noir. Plusieurs espèces y adjoignent du jaune, et trois espèces ont un plumage bleuté. Nombre d’entre elles ont des joues blanches et une calotte noire, souvent surmontée d’une huppe. Leur taille est comprise entre 11,5 et 14 centimètres et leur poids varie de 6 à 20 grammes selon les espèces.
Toutes les mésanges ont un bec court et robuste, et de petites pattes. La plupart du temps, elles se déplacent avec agilité et effectuent de nombreuses acrobaties parmi les arbres – qu’elles quittent rarement -, à la recherche de nourriture. La plupart des espèces sont d’abord insectivores, mais elles consomment également des graines et des baies, surtout durant l’hiver. Au cours de l’élevage des jeunes, les mésanges capturent un nombre considérable d’insectes. On a pu calculer qu’un seul couple de mésanges bleues apporte environ 10 000 chenilles à ses jeunes durant leur séjour au nid.
Une fécondité élevée
Les mésanges du genre Parus utilisent des cavités naturelles ou des loges de pics inoccupées pour établir leur nid, qu’elles garnissent de mousse, de plumes et de poils. La ponte comprend quatre ou cinq œufs chez les espèces tropicales. Les espèces des régions tempérées pondent davantage, le record revenant à la mésange bleue, dont la femelle pond régulièrement onze ou douze œufs.
Chez la mésange charbonnière, l’espèce la mieux connue, on a observé que les jeunes nés en début de saison ont plus de chances de survivre, une fois envolés, que leurs congénères nés tardivement. Cependant, la femelle doit accumuler d’importantes réserves énergétiques pour produire les œufs et n’arrive pas toujours à pondre suffisamment tôt. Des expériences réalisées en milieu naturel ont montré que les premières femelles à donner des œufs sont celles qui ont reçu un apport supplémentaire de nourriture durant la période précédant la ponte.
Un va-et-vient incessant
Après l’éclosion, le mâle seul puis, au bout de quelques jours, les deux parents cherchent toute la journée les chenilles nécessaires à leur nichée. Au moment où les besoins alimentaires des jeunes sont les plus importants, les parents effectuent environ 1 000 nourrissages par jour. Malgré cette intense activité, ils éprouvent parfois des difficultés à alimenter correctement tous les poussins. Dans les grandes nichées, les jeunes pèsent moins lourd que dans les petites couvées. Ils ont par conséquent moins de chances de survivre une fois envolés. Les mésanges charbonnières pondent de nombreux œufs mais subissent en contrepartie une mortalité élevée. En moyenne, un adulte sur deux survit d’une année à l’autre et seulement 15 % des jeunes mésanges se reproduiront un jour.