Pinsons de Darwin
Partis d’Amérique du Sud, les premiers pinsons de Darwin se sont installés dans l’archipel des Galápagos, alors dépourvu d’oiseaux terrestres, et ont colonisé successivement toutes ses îles. Au départ, ces oiseaux granivores formaient un groupe homogène. Cependant, soumis à des conditions écologiques variées, ils se sont progressivement différenciés. Actuellement, 13 espèces vivent aux Galápagos; une autre se trouve dans l’île Cocos, située à 000 kilomètres au nord de l’archipel.
Selon leurs affinités anatomiques et morphologiques, les pinsons de Darwin ont été répartis en quatre groupes. Les pinsons terrestres, qui comprennent six espèces (Geospiza spp.), se rencontrent plutôt dans les zones côtières arides; ils se nourrissent de graines ramassées au sol. Les pinsons arboricoles comptent également six espèces, distribuées dans trois genres (Ca-marhynchus spp., Cactospiza spp., Platy- spiza spp.). ils fréquentent la forêt humide et la mangrove, et consomment des insectes ou des fruits selon la saison et les espèces. Le pinson-fauvette (Certbidae oliva- cea) ressemble tant à une fauvette que les premiers systématiciens l’avaient mal classé ; cet oiseau insectivore se rencontre aussi bien dans les zones de bord de mer que dans les forêts humides. Enfin, le pinson de l’île Cocos (Pinaroloxias inonbta), isolé des autres espèces, est insectivore et occupe les forêts.
A chacun son bec
Chez les pinsons de Darwin, chaque forme de bec est adaptée à un régime alimentaire spécifique, ce qui a permis à ces oiseaux d’exploiter les ressources variées disponibles aux Galâpagos.
Le bec long et pointu du pinson-pic et du pinson-fauvette est utilisé pour explorer les feuilles et les branches à la recherche d’insectes, ou pour aspirer le nectar des fleurs. La forme incurvée du bec des pinsons arboricoles leur permet d’exercer une pression importante de la pointe du bec et facilite l’extraction des insectes enfouis dans les anfractuosités ou les galeries creusées dans le bois. A l’aide de leur bec conique, les pinsons terrestres écrasent les graines.
Par ailleurs, certaines espèces ont adopté des habitudes alimentaires très particulières. Le pinson-pic. par exemple, contrairement au pic, est dépourvu de langue protractile ; pour sortir les termites de leurs galeries, il utilise donc une épine de cactus. Geospiza difficilis n’hésite pas à manger les œufs ou les poussins morts des grandes colonies d’oiseaux marins ; il a également acquis la curieuse habitude de se percher sur de grands oiseaux de mer, les fous, et de leur prélever du sang à la base des plumes en croissance.
Vidéo : Pinsons de Darwin
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Pinsons de Darwin
Une réponse pour "Pinsons de Darwin"
woaw