Saint-pierre, Béryx
Le saint-pierre, la plus connue des espèces de zéiformes, vit en solitaire jusqu’a 400 mètres de profondeur, mais surtout entre 50 et 150 mètres sur des fonds vaseux ou d’herbiers dans les eaux tempérées froides de tous les océans.
Son corps est haut et comprimé, sa bouche oblique largement fendue et très protractile. Avec des rayons acérés aux nageoires, des boucles épineuses à la base des rayons des nageoires dorsale et anale et des écussons osseux sur l’abdomen, c’est un poisson bien armé. Les longs filaments qui prolongent la partie épineuse de la dorsale adoucissent cette silhouette rébarbative.
Le doigt de Pierre
Les deux taches noirâtres cerclées de gris clair à reflets jaunes qui ornent les flancs du saint-pierre seraient, selon la légende, l’empreinte des doigts de l’apôtre Pierre. Celui-ci, n’ayant pas l’argent nécessaire pour payer un tribut, plongea sa main dans l’eau sur l’ordre du Christ et en retira un poisson qui tenait dans sa bouche une pièce d’or. Le nom de john-dory, par lequel les Anglais désignent notre saint- pierre, serait une déformation du mot latin janitor, qui signifie «portier», en hommage à l’apôtre qui détient les clés du Paradis.
En Atlantique et en Méditerranée, il se reproduit au printemps et en été dès l’âge de quatre ans et pond des œufs pélagiques. Il se nourrit d’une grande variété de poissons se déplaçant en bancs, auxquels il ajoute parfois crustacés et mollusques. Sa taille commune ne dépasse guère 50 centimètres. Sa chair très fine est très appréciée des gourmets et, bien que peu abondant, il est activement péché.
Béryx
Les béryciformes, beaucoup plus nombreux, sont en majorité des poissons benthiques d’eau profonde. C’est le cas des bérycidés brillamment colorés en rouge-orange vif, dont deux espèces vivent en Atlantique Nord; l’une d’elles, le béryx commun, pénètre en Méditerranée
où elle vit sur le talus continental jusqu’à 800 mètres de profondeur, s’y nourrissant de crustacés, de. poissons et de céphalopodes. La croissance des jeunes, très ra¬pide au cours de la vie pélagique, se ralentit ensuite considérablement. L’adulte ne dépasse pas 35 centimètres.
Ce sont des poissons au corps haut et comprimé recouvert d’écailles cténoïdes, avec des yeux très grands, une bouche oblique largement fendue, à mâchoire in-férieure proéminente, et une grande na-geoire caudale fourchue.
Vidéo : Saint-pierre, Béryx
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Saint-pierre, Béryx