Salamandre, tritons
La salamandre (Salamandra salamandra), longue de 20 à 30 centimètres, est terrestre, ovovivipare, et ne se rend au bord de l’eau que pour y déposer de une à trois douzaines de larves bien formées. De mœurs nocturnes, elle chasse en forêt divers invertébrés (vers, mollusques, etc.), qu’elle avale avec voracité. En montagne (Jura, Alpes) on peut rencontrer, jusqu’a 3 000 mètres d’altitude, une espèce voisine mais vivipare, la salamandre noire.
Les tritons
Une salamandre adulte ne sait pas nager. En revanche, les tritons (genre Triturus). gagnent chaque année, au printemps, mares et fossés pour s’y reproduire, parfois après de longues pérégrinations ; leur queue comprimée latéralement témoigne de cette adaptation au milieu aquatique. Après des «danses» nuptiales préliminaires, la femelle récupère et introduit dans son cloaque le spermatophore que le mâle a déposé au fond de l’eau. Les larves, pourvues de branchies externes, quittent l’eau à leur métamorphose, à l’âge de deux à trois mois. Les tritons se nourrissent de divers invertébrés, éventuellement de petits poissons ou de têtards.
La famille des salamandridés, qui comprend une soixantaine d’espèces (réparties en 15 genres environ), se rencontre essentiellement dans les régions tempérées de l’hémisphère nord. Longs de 8 à 30 centimètres, ces urodèles se reconnaissent à l’absence de sillons costaux sur les flancs et à leurs paupières mobiles ; généralement, la peau est lisse durant la phase d’activité aquatique, et rugueuse-pendant la phase terrestre.
Des urodèles qui mordent
Dans les eaux calmes ou stagnantes du sud-est des États-Unis vit la famille des am¬phiumidés, réduite à un genre et trois espèces. Elles s’identifient facilement par le nombre de leurs doigts, qui varie de un à trois. Deux d’entre elles peuvent dépasser 1 mètre de long. Les amphiumes ont un corps anguilliforme, aux membres réduits et non fonctionnels, marqué de sillons costaux; la langue et les paupières sont absentes.
Très aquatiques, les amphiumes habitent des terriers immergés ; elles rampent la nuit, chassant écrevisses, vers, poissons, batraciens, petits serpents, et sont elles-mêmes la proie des serpents aquatiques. Au moment de la reproduction, c’est la femelle qui courtise le mâle ; lors d’une étreinte, ce dernier dépose un spermatophore dans le cloaque de sa compagne. C’est également la femelle qui garde et «couve» le chapelet de 150 à 350 œufs, dans une dépression abritée qu’elle a elle-même agencée. La métamorphose des larves est incomplète, et une fente branchiale subsiste. Lorsqu’ils sont menacés, ces amphibiens n’hésitent pas à mordre, et peuvent infliger de cruelles blessures
Vidéo : Salamandre, tritons
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