Le nouveau-né : L'éveil et le sommeil
L’éveil et le sommeil d’un nouveau-né
Plus le cerveau est immature plus le sommeil est important. Ceci est vrai chez les animaux qui restent dans le nid : rat, chat, vrai aussi chez le nouveau-né humain. Il semble émerger d’une léthargie primitive ; il évoque un peu l’opéré anesthésié qui se réveille. Les grands rythmes circadiens contrôlant les fonctions vitales ne sont pas encore installés. Dès les premiers jours, il s’éveille sept à huit fois par vingt-quatre heures pour téter. A la fin du premier mois, veille et sommeil sont moins étroitement liés aux sensations de faim et de satiété mais les relations essentielles avec le monde extérieur restent liées au repas. Le sommeil du nouveau-né est sans organisation nycthémérale d’une durée moyenne de 16 heures par périodes de 3 à 4 heures. Ces rythmes de 3 à 4 heures s’organisent en rythmes circadiens. A partir de 4 mois, l’entraînement selon le rythme des donneurs de temps : jour, nuit, repas régulier, lever fixe, rythmes sociaux, aboutit à une augmentation du sommeil nocturne et à une période d’éveil diurne fractionnée de siestes. Le sommeil commence à s’organiser dans le temps par rapport au cycle jour-nuit, progressivement de longues périodes de sommeil nocturne s’installent tandis que la plus longue période de veille se situe le jour.
L’équivalent du sommeil lent profond chez le nouveau-né est le « sommeil calme » ; le visage est impassible, il n’existe aucun mouvement oculaire, corporel ou de succion, la respiration est régulière. L’équivalent du sommeil paradoxal est le « sommeil agité » qui représente 50 à 60 % du temps, soit environ 8 heures par jour. Le visage est animé de mimiques, les yeux sont mi-clos ; il existe des mouvements oculaires rapides. Les membres sont animés de mouvements de flexion et d’extension. La respiration est haletante, irrégulière.
Pourquoi le sommeil paradoxal est-il prépondérant au début de la vie ? Nombreuses sont les hypothèses parmi lesquelles la maturation du cerveau débute au niveau du tronc cérébral où se trouve le réseau de neurones qui déclenche le sommeil paradoxal.
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