Les paradoxes du temps : Le temps relatif
Les notions du temps
Il est des physiciens pour qui cette « flèche du temps » n’existe pas. Einstein écrit : « Pour nous autres physiciens, la distinction entre passé, présent et futur n’est qu’une illusion, même si elle est tenace. » Il en est de même en physique quantique. Les physiciens quantiques démontrent que la « flèche du temps » n existe pas dans le monde invisible et microscopique des particules élémentaires, celles qui forment les briques ultimes de l’univers. Ces particules « fondamentales » obéissent aux lois, apparemment paradoxales, de cette avancée quantique de la science. On peut souvent, dans ce domaine qui échappe à la fois à nos sens et à notre bon sens, repasser le film à l’envers sans que soit perceptible la moindre différence, ni que cela change quoi que ce soit à la nature des phénomènes. Les physiciens quantiques éliminent en quelque sorte le temps. Leurs équations sont incapables de distinguer le passé et l’avenir.
Cette affirmation choque le sens commun et paraît contraire à tout ce que nous constatons quotidienneinent. Mais Je monde quantique des physiciens de l’infiniment petit n’est pas celui de la vie de tous les jours, et ceux qui défendent cette affirmation ont d’irréfutables arguments théoriques et expérimentaux pour démontrer leur point de vue. Cependant, depuis quelques années, des expériences ont montré que certaines particules obéiraient à une « flèche du temps », qui pourrait être liée à la gravitation. Affaire à suivre. Il n’empêche que c’est là un nouveau paradoxe du temps, qu’il n’existe pas au niveau du comportement des particules qui constituent les éléments ultimes de notre monde, alors que son action est traitement évidente dans tous les autres composants de ce monde, notamment ceux qui estent à notre échelle.
D’autre part, les physiciens, lorsque nous les interrogeons sur ce qu’est le temps, expliquent qu’un certain Albert Ein$tein a démontré en 1905, d’une façon désormais universellement acceptée, la théorie de la relativité, laquelle montre qu’il n’existe pas un temps unique, universel, absolu. Le temps est relatif: il varie suivant la vitesse à laquelle nous nous déplaçons et le système dans lequel nous nous trouvons. Einstein démontre que seule la vitesse de la lumière dans le vide est une constante absolue, elle ne varie jamais — environ 300 000 Km/s— et rien ne peut aller plus vite• Comme la vitesse est la division d’un espace parcouru Par le temps, espace et temps sont nécessairement liés.Le temps ralentit lorsqu’on se trouve proche d’une structure très massive. La matière ralentit l’écoulement du temps.
Le temps variant aussi avec le système dans lequel on se trouve, s il existe des êtres possédant une montre sur d’autres
planètes habitées, leur temps n’est certainement pas le même que le nôtre. Pas davantage que celui d’autres êtres qui fileraient à une vitesse proche de celle de la lumière. En fait, dit Einstein, le temps ralentit à mesure que l’on s’approche de cette vitesse de la lumière. Il est sept fois plus lent à 99 % de cette vitesse. Il est inimaginable pour les physiciens d’atteindre la vitesse de la lumière, mais si l’on y parvenait, il n’y aurait plus de temps, il serait arrêté à jamais. L’horloge indiquerait toujours la même heure. Le rêve de ceux qui souhaitent l’arrêt de la « flèche du temps » serait enfin réalisé.
Le physicien français Paul Langevin a imaginé, pour illustrer la théorie d’Einstein, ce qu’on appelle le paradoxe des jumeaux. Tandis que l’un reste sur la Terre, l’autre part dans une fusée pour un voyage dans l’espace à très grande vitesse constante, de l’ordre de 250 000 km/s. Lorsqu’il revient sur la planète, il trouve son frère plus vieux que lui de quatre ans. Son voyage a duré dix ans à son horloge, mais le temps a duré plus longtemps pour celle de son jumeau resté immobile sur Terre, car son horloge a « tourné » plus rapidement. Les deux frères ont voyage de façon différente dans deux systèmes de référence de l’espace- temps, et n’ont donc pas connu le même déroulement du temps. On a démontré cela expérimentalement avec un avion volant à grande vitesse autour de la terre : l’horloge qu’il transportait était en retard de cinquante-neuf milliardièmes de seconde par rapport à celle, identique, restée immobile au sol. Il y a donc autant de systèmes à compter le temps qu’il y a d’objets en mouvements uniformes. Si la théorie relativiste d’Einstein a si rapidement connu un succès populaire, même si le commun des mortels reste incapable de la comprendre, cela vient très probablement de ce que nous disions plus haut, c’est-à-dire que chacun de nous a le sentiment que le temps ne coule pas de la même manière suivant les êtres, ni suivant les moments de la journée, ni suivant notre humeur, ni suivant que nous sommes heureux ou anxieux, que nous soyons occupés à effectuer un travail qui ne nous intéresse pas ou à nous divertir à un jeu qui nous passionne. C’est là l’un des très rares cas où le bon sens le plus terre à terre rejoint l’un des sommets de la physique théorique.
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