Le temps des cailloux : L'univers est né du vide
L’univers est né du vide
En ce qui concerne la naissance de notre univers, il existe une troublante ressemblance entre ce que nous apprend la physique moderne et le récit de la Genèse : « Au commencement, Dieu créa les deux et la terre. La terre était informe et vide ; il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme et l’esprit de Dieu se mouvait au dessus des eaux. Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut. »
Les astrophysiciens estiment aussi que l’univers est apparu à partir d’un vide, mais très particulier, qui portait potentiellement une fantastique énergie – celle, précisément, qui s’est déchargée lors du Big-Bang. Un vide excité pourrait-on dire, qui a fourni l’énergie provoquant l’apparition soudaine de la lumière et de la chaleur et qui a permis à l’univers de s’autoformer, de s’autocréer. Cela semble tout à fait surprenant, mais on peut se rassurer : les physiciens eux-mêmes ont été totalement surpris lorsque leurs calculs et leurs observations leur ont démontré cette étrange propriété du vide.
La physique quantique fournit, en effet, une démonstration théorique, mais indiscutable, à cette affirmation. Plus prosaïquement, le physicien hollandais Hendrick Casimir a fait, en 1948, une curieuse expérience, qui met en lumière cette caractéristique surprenante du vide. Il a placé à peu de distance l’une de l’autre deux plaques métalliques dans le vide créé au laboratoire, et il a observé qu’un champ électromagnétique se créait – à partir de rien, en apparence – et attirait les deux plaques l’une contre l’autre. C’est ce qu’on a appelé la « force de Casimir ». Elle s’explique par des lois de la physique : des particules sont générées par le vide entre les plaques et disparaissant plus vite que celles situées à l’extérieur, elles obligeraient donc les plaques à se rapprocher.
Il est curieux de noter que le philosophe Hegel, un siècle plut tôt, avait émis cette hypothèse dans son livre La Science de la logique. Il écrivait : « Le commencement est encore néant et il faut que quelque chose soit. Le commencement n’est pas le néant pur, mais un néant dont quelque chose doit sortir. L’être est en même temps déjà contenu dans ce commencement. Le commencement contient donc l’un et l’autre, l’être et le néant, il est l’unité de l’être et du néant. »
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