Énergie et développement économique grâce aux TIC
L’accès à l’électricité ouvre la voie à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC). Un certain nombre de travaux de recherche ont été entrepris pour mesurer l’impact des TIC sur le développement économique. La quantification est difficile parce que des études de cas sont rares, mais il est généralement admis que les TIC jouent, et vont jouer de plus en plus, un rôle important dans le développement économique et social et la réduction de la pauvreté. Lorsque l’électricité est disponible, les deux principales applications des TIC sont les téléphones mobiles et Internet. Toutefois, l’accès à Internet dépend du niveau d’éducation. Les principaux avantages des TIC dans les pays en développement sont l’accès à l’information, au marché et au crédit. Ces facteurs peuvent avoir un impact sur les entreprises locales et sont susceptibles d’ouvrir considérablement l’éventail des possibilités pour la création de nouvelles entreprises.
L’accès à l’information. Le téléphone portable et Internet facilitent considérablement l’accès à l’information. Ceci représente un atout considérable pour certains agriculteurs : informations sur les techniques agricoles et d’irrigation, sur les semences et les engrais, sur les prévisions météorologiques. Les TIC représentent aussi un potentiel énorme pour l’éducation, l’apprentissage et la formation.
Les nouvelles technologies peuvent permettre d’améliorer à moindre coût le système éducatif à condition que les ressources humaines nécessaire; soient disponibles. En Afrique subsaharienne, 22 pays sont actuellement membres de l’« Université virtuelle africaine ». Les étudiant peuvent interagir directement avec les professeurs et ils ont accès à une bibliothèque en ligne qui fournit également des cours en informatique, en économie et en langues. En matière de santé, l’accès à l’information est vital pour les hôpitaux ruraux et les centres de santé. L’utilisation intensive des TIC permet le développement de la « Télémédecine ».
L’accès au crédit. Les TIC facilitent l’accès au microcrédit et au micro-financement pour la création d’entreprises. L’objectif du micro- crédit c’est de prêter aux pauvres, à ceux qui n’ont pas accès au système bancaire, de petites quantités d’argent (30 à 100 dollars), sans aucune garantie, pour les aider à créer une activité économique. Le système de microcrédit a été mis en place au Bangladesh par Mohammad Yunus d’après le principe que « Les pauvres remboursent toujours ». Le microcrédit est maintenant encouragé dans de nombreux pays par le Gramen Trust (Yunus, 2007). À partir du modèle Gramen un certain nombre de nouveaux modèles d’entreprises, très efficaces, ont été introduits dans de nombreux pays pauvres (Joubert, 2006). On peut aussi mentionner PlaNet Finance, créé par Jacques Attali, dont le but est « de mettre toutes les potentialités d’Internet au service du développement du microcrédit » et Kiva.org, un établissement de microcrédit mis en place par des étudiants de Stanford.
L’organisation Internationale du Travail souligne que la diffusion des NTICs dans les pays en développement crée des millions d’emplois de nature différente (Curtain, 2001). Ceci recouvre notamment :
• les personnes directement employées dans les télécentres, les cybercafés et autres « boutiques » liées à Internet et au téléphone portable ;
• les emplois « d’encadrement » pour la formation à l’informatique, l’assistance, la maintenance des outils, la réparation des appareils, la vente de cartes téléphoniques ;
• les personnes enfin qui ont pu trouver du travail par le biais d’Internet ou étendre le champ de leurs activités.