Kangourous
Les kangourous occupent principalement le continent australien, mais aussi la Tasmanie, la Nouvelle-Guinée, quelques îles de l’archipel Bismarck et les îles Aru. A l’exception des dendrologues, arboricoles, tous sont des animaux terrestres, végétariens brouteurs d’herbes ou mangeurs de feuilles. Grâce à leur estomac divisé, spécialisé dans la digestion de la cellulose, ils occupent la place laissée vacante par les ongulés.
Deux ou cinq pattes?
La progression par bonds successifs à grande vitesse est une caractéristique des macropodes. Les grandes espèces, tels le kangourou géant ou le kangourou gris ou roux, peuvent effectuer des sauts de 10 mètres de long, et se déplacer à plus de 80 km/h. Ce mode de locomotion bipède, plus économique que le galop, a l’inconvénient d’être peu efficace pour la marche. Ce handicap est partiellement compensé par la queue, qui sert de balancier pendant la course, et de cinquième membre au cours de la marche : l’animal pose ses pattes avant et sa queue en appui sur le sol, et ramène ses encombrantes pattes postérieures. Ce type de locomotion lui interdit la marche arrière. Certains kangourous, excellents nageurs, peuvent franchir des rivières et des bras de mer.
Un œuf en réserve
Comme tous les marsupiaux, les macropodes portent une poche dans laquelle se trouvent quatre tétines, dont deux seulement sont fonctionnelles. La gestation dure quatre ou cinq semaines ; les femelles ont généralement un seul petit, mais les jumeaux ne sont pas rares. Chez la plupart des espèces, la femelle s’accouple à nouveau, dès qu’elle a mis bas, mais la présence du jeune, qu’elle allaite dans sa poche marsupiale (le marsu¬pium), exerce une action hormonale inhibitrice sur la croissance de l’œuf. Celui-ci reste à l’état de blastocyste et ne reprendra son développement qu’une ou deux semaines avant la sortie du jeune du marsupium. Ce phénomène, appelé diapause embryonnaire, présente un avantage : si le jeune disparaît prématurément, le blastocyste de réserve reprend immédiatement son développement.
Sorti de l’œuf au stade embryonnaire, le petit kangourou est nu et pèse moins de 1 milligramme, même chez les plus grandes espèces. Il se hisse en quelques minutes, sans l’aide de sa mère, jusqu’au marsupium, puis se fixe par la bouche à la tétine qu’il ne quitte plus.
Wallabies et kangourous
Ces grands macropodes, bien connus du public, sont représentés par une quarantaine d’espèces. Chaque genre s’est adapté aux conditions particulières du milieu. Les pétrogales vivent dans les rochers, le Wallabia habite les marais, les dendrologues sont arboricoles et occupent les forêts humides du nord de l’Australie et de la Nouvelle-Guinée, où l’on trouve également les thylogales, qui sont terrestres. Le grand kangourou roux, le kangourou géant et le robuste wallaroo se rencontrent dans le bush semi-désertique.
Ces derniers atteignent des tailles imposantes (2 m de longueur, du museau à l’extrémité de la queue, pour un poids de 70 à 80 kilos). Crépusculaires ou nocturnes, parfaitement adaptés à la sécheresse, ils boivent peu et passent leur journée à l’ombre des arbres ou des rochers, afin d’éviter une trop forte déperdition d’eau par transpiration (ils peuvent perdre jusqu’au quart de leur poids sans boire, comme les dromadaires).
Vidéo : Kangourous
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Kangourous